Transport multimodal : la SNCC gratifiée de 200 tonnes de railsLundi 24 Mars 2014 - 20:59 Le programme qui sous-tend le partenariat de cette entreprise publique avec la Banque mondiale vise essentiellement à renouveler et à sécuriser la voie ferrée sur une distance totale d’environ sept cents kilomètres. La Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) taxée de moribonde et en quasi-cessation de ses activités se trouve en plein processus de régénérescence. Après l’inauguration le 4 juin 2013 par le Premier ministre Matata Ponyo de neuf nouvelles locomotives sur les quarante-sept prévues par le gouvernement à l’horizon 2015, c’est au tour de la Banque mondiale de relancer son projet Transport multimodal (PTM) dans lequel la SNCC occupe une place de choix. C’est dans ce cadre qu’il faudra inscrire la réception ce week-end, par la direction de cette importante entreprise ferroviaire nationale, d’un premier lot de deux cents tonnes de rails en provenance de Dar-es-Salam en Tanzanie sur un total des 4.000 attendues. Le programme qui sous-tend ce partenariat avec la Banque mondiale vise essentiellement à renouveler et à sécuriser la voie ferrée sur une distance totale d’environ sept cents kilomètres. Pour le directeur des régions de la SNCC/Lubumbashi, cette acquisition est d’une importance capitale car elle permet déjà de couvrir quelques 648 km des voies. La tâche est laborieuse, reconnaît-il. D’autant plus que sur les 3641 km des voies ferrées que compte la société, près de la moitié est aujourd’hui affectée, soit plus ou moins 1500 à 1600 km. « On va commencer d’abord sur la partie où il y a le trafic lourd des minerais. Les travaux vont commencer déjà sur l’axe Tenke-Dilolo, sur le tronçon le plus affecté, qui est Kisanfu. Il y a les travaux de renouvellement qui sont prévus entre Likasi et Baya. Après, on va passer par la ligne la plus chargée entre Sakania-Mwene-Ditu-Kananga », a-t-il expliqué. Aucune date n’est cependant indiquée quant au début des travaux. Toutefois, à en croire le directeur Marc Manyanga, il est fort possible que les quinze premiers kilomètres soient déjà couverts, eu égard à la disponibilité des traverses en béton. Notons que le coût total du renouvellement complet du réseau ferroviaire concerné par le programme PTM oscille autour de 1,5 million de dollars. Toutefois, la remise en état de cette infrastructure se fera en fonction du financement disponible, a indiqué la source tout en rappelant les deux principaux écueils qui entravent la relance de la SNCC, à savoir la vétusté de l’outil de production et le non-paiement des salaires de ses agents. Alain Diasso |