74e Assemblée générale de l’ONU : Jean-Claude Gakosso plaide pour une meilleure assistance sanitaireMardi 1 Octobre 2019 - 15:45 Le ministre congolais des Affaires étrangères a mis en exergue, le 28 septembre dernier, lors du débat général de la soixante-quatorzième session de l'Assemblée générale des Nations unies, la sécurité sanitaire inscrite dans le Plan national de développement 2018-2022 de son pays. Le plan, initié dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, met un accent particulier sur l’accès universel aux soins de santé pour tous. Un programme d’autant plus justifié, a souligné le chef de la diplomatie congolaise, que deux graves dangers sanitaires menacent aujourd’hui de décimer une population entière sur le continent et dans la sous-région. A la tribune de l’ONU, Jean-Claude Gakosso a rappelé l’urgence de vaincre la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit actuellement en République démocratique du Congo(RDC). Déclaré « urgence sanitaire mondiale » par l’Organisation mondiale de la santé, ce fléau provoque des ravages, au quotidien, d’une gravité telle que, a-t-il souligné,« la communauté internationale devrait se mobiliser comme jamais auparavant », ajoutant: « Se mobiliser avec volontarisme- loin des habituels vœux pieux- pour apporter un accompagnement conséquent aux autorités de la RDC dans la lutte courageuse qu’elles mènent contre cette impitoyable épidémie. Se mobiliser pour se donner de vrais moyens, financiers et humains, indispensables à une riposte vigoureuse et efficace ». La propagation effrénée, dans une indifférence quasi-générale, de faux médicaments a aussi inquiété le ministre congolais des Affaires étrangères. Un phénomène orchestré, a-t-il dit, par des officines mafieuses et criminelles. « De faux médicaments vendus aux plus pauvres et déversés sur les "damnés de la terre par des réseaux cupides, sans foi ni loi. Ces faux médicaments et les officines qui les produisent doivent tout simplement être déclarés ennemis publics, par tous et sans réserve, ici même aux Nations unies. Car, il s’agit là, ni plus ni moins, que d’un programme sordide d’empoisonnement de masse ! », s’est-il indigné. Face à cette situation, le gouvernement congolais, a-t-il affirmé, soutient totalement l’initiative africaine portée à bout de bras par la « fondation Brazzaville », d’organiser à Lomé, au Togo, un sommet des chefs d’Etat entièrement consacré à cette problématique qui touche aux fondements de la vie sur tout un continent. L'initiative prévoit de mieux réglementer le secteur pour lutter efficacement contre le trafic de faux médicaments. A long terme, ce programme vise à améliorer l’accès à des médicaments sûrs et efficaces. Notons que cette fondation a pour objectif de répondre aux défis du continent africain en développant des initiatives économiques, environnementales et de prévention des conflits, afin de contribuer à la réalisation des Objectifs du développement durable des Nations unies et de promouvoir une culture de la paix. Sur la question climatique, Jean-Claude Gakosso a plaidé pour que soit rendu opérationnel le « Fonds bleu pour le Bassin du Congo ». « L’on ne peut que regretter que cette question, vitale à tous les égards et qui touche à l’avenir de l’humain lui-même, soit encore sujette à des divergences sibyllines et continue de souffrir du manque de financements », a-t-il déploré. Les questions de paix, de sécurité et de droits humains ont été également épinglées dans son discours devant la tribune des Nations unies, le cas de la crise libyenne et la situation sécuritaire en Centrafrique. « Sans un environnement de paix, de sécurité et de stabilité, il est vain d’espérer atteindre les Objectifs de développement que nous sommes fixés ici. Il est vain, sans ces conditions, d’espérer parvenir au développement des Etats, à la prospérité des nations et au bonheur des peuples », a-t-il rappelé. Josiane Mambou Loukoula Notification:Non |