8 mars à Pointe-Noire : Isabelle Puruhence interpelle les femmes

L’activité prélude au 8 mars a été animée par Isabelle Puruhence, directrice des ressources humaines (DRH), et Alphonsine Obambi, directrice administrative et financière (DAF) de cet établissement sanitaire. Outre les échanges sur l’historique du 8 mars et sur le thème de cette année, les femmes ont aussi suivi la communication d’Alphonse Nkala, directeur départemental du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire. Celle-ci a porté sur l’importance du livre dans l’éducation et l’épanouissement de l’enfant et dans l’accès à l’autonomie de la femme.  Une autonomie sociale, financière et professionnelle qui passe, entre autres, par l’information, l’instruction et la formation.

Au cours de la rencontre, les participantes ont reconnu qu’en général, la femme congolaise ne s’adonne pas à la lecture, qu’elle continue de jouer les seconds rôles au foyer, au service et ailleurs. Elles sont nombreuses à continuer de nourrir des idées qui empêchent leur autonomie. Certaines participantes ont stigmatisé le comportement des femmes elles-mêmes, souvent réticentes à s'engager  dans des domaines jadis considérés comme réservés aux hommes. D'où cette invite d'Isabelle Puruhence : «La société attend beaucoup de nous. Ne pensons pas que ce sont seulement les hommes qui nous marginalisent. Quelques fois nous nous marginalisons aussi nous mêmes », a-t-elle estimé.  

Adhérant à la pensée de la DRH, les participantes ont fait des suggestions au terme de l’activité. Il s’agit notamment de : l’organisation des conférences-débats interservices avec un accent sur les questions d’étique et de déontologie ; l’installation des tableaux d’affichage dans tous les services en vue d’une meilleure communication ; la présence d’un psychologue de travail au sein de l’hôpital. Par ailleurs, les femmes ont été invitées à réfléchir sur les activités à mener pour les prochaines journées du 08 mars.