Affaire Marcel Ntsourou et autres : fin des plaidoiries de la défenseMardi 9 Septembre 2014 - 19:00 Les avocats de la défense ont défendu ardemment, deux semaines durant, la cause de leurs clients. En bloc, ces avocats ont demandé l’abandon des charges retenues contre leurs clients. La séance du mardi 9 septembre à Brazzaville a concerné les accusés Rock Higor Tamba, Ongnala Ondaye Nkoué, André Joseph Sahouss, Mbani Saya, Papy Malonga, Prince Armand Ngoua (alias Américain), Marcelin Ngalouo et Florent Edgard Marius Okouembe. Ces personnes ont été inculpées pour complicité de rébellion, atteinte à la sureté de l’État, assassinat, coups et blessures volontaires sur les agents de la force publique avec intention de donner la mort. Ceci, suite aux affrontements du 16 décembre 2013 ayant occasionné la mort de plusieurs personnes. En effet, dans la défense de leurs clients, les avocats n’ont pas reconnu les chefs d’accusation reprochés aux accusés. Selon eux, il n’y a pas eu d’association de malfaiteurs, de complicité, ni aucune autre infraction car, ajoutent-ils, il n’y avait aucune intention coupable. Ces personnes n’ont pas été arrêtées le 15 décembre ou même le 16 décembre au domicile de Marcel Ntsourou. Après plus de trois heures de plaidoiries, les avocats de la défense ont sollicité de la Cour l’acquittement de leurs clients. « Aucune infraction retenue contre eux ne leur est imputable. Il faut prononcer leur acquittement pur et simple », a demandé Me Itoua Lebo à la Cour. Avant que Me Roger Bongoto ne taxe l’inculpation de certains accusés de "règlement de compte". « Il n’y a pas de crime d’amitié, ni de parenté. Je refuse que la justice gère ce genre de situation, car la calomnie brise les carrières professionnelles », a-t-il déclaré à la Cour. Et le président de la Cour criminelle, Christian Oba de répliquer : « Autant, il n’y a pas de crimes d’amitié, autant il n’y a pas de décision de sentiment ». En assurant la défense de leurs clients, qui ont pour la plupart été privés de liberté pendant neuf mois, Me Essou a déclaré que « Les réquisitions du ministère public sont une chose, la décision de la cour en est une autre, car c’est la cour qui décide. L’exécutif ne doit pas empiéter sur le pouvoir judiciaire. Ne vous mettez pas en prison en rendant une mauvaise décision, car il y a des prisons qui n’ont pas de barreaux », avant de demander lui aussi l’abandon des charges contre ses clients. En rappel, le ministère public avait requis l’acquittement de ces accusés avant de se remettre à la sagesse de la Cour. Après l’enquête de personnalité, l’interrogation des accusés, les confrontations, l’audition des témoins et des sachants, la présentation des scellés, le tour revient à la phase des répliques qui interviendra ce mercredi 10 septembre. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Le colonel Ngoua Prince Armand avec le capitaine Ngalouo Marcelin à la barre |