Afrique de l'Ouest : les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 appellent au renforcement de leur partenariat avec le système des Nations unies

Y étaient également conviés le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed, le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques et représentant du système des Nations unies, Jeffrey Feltman, l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Hiroute Guebre Sellassie, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Mohammed Ibn Chambas, et le directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Yury Fedotov.

Les participants ont fait l’état des initiatives conjointes entre le G5 Sahel et le système des Nations unies au Sahel. Ils ont noté des progrès dans la mise en œuvre de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel (Sinus) et du Programme d’investissements prioritaires (Pip). Ils ont souligné la nécessité de la poursuite de la coordination et de l’accélération des efforts pour trouver des réponses concrètes et rapides aux défis qui menacent le Sahel, notamment la pauvreté, le terrorisme, les effets du changement climatique, les trafics de drogue et des personnes ainsi que la gouvernance.

Les Etats ont aussi exprimé leur souhait de renforcer le cadre de concertation et d’échange d’information entre le secrétariat de l’ONU et les Représentants permanents des Etats membres du G5 Sahel après les Nations unies.

Dans un contexte régional sécuritaire fragile, ils ont invité les différents partenaires à redoubler d’efforts pour aider les pays de la région à faire face à la détérioration de la situation sécuritaire marquée par des attaques de Boko Haram, de groupes armés au nord du Mali et de la crise libyenne. À cet effet, les participants ont appelé au soutien de la communauté internationale à la force mixte multinationale de lutte contre le groupe Boko Haram.

Les participants ont  également exprimé leurs préoccupations face à la pauvreté, la radicalisation et l’extrémisme qui ciblent plus particulièrement les jeunes et les femmes, et ont invité les partenaires à les soutenir dans leurs efforts pour éradiquer ces maux en vue d’éviter à la jeunesse la tentation de la migration irrégulière, source des tragédies vécues au quotidien.

Par ailleurs, ils ont souligné l’importance de la concrétisation de leurs engagements en actions pour améliorer la gouvernance, et permettre une participation active des divers acteurs de la société civile, notamment les femmes et les jeunes, dans la prise de décision politique.

Enfin Ils  ont reconnu que les défis relatifs au développement, à la migration et à la sécurité sont intrinsèquement interdépendants et exigent une réponse rapide et globale. À cet effet, ils ont lancé un appel à la communauté internationale à financer le PIP du G5 Sahel ainsi que les programmes conjoints avec les Nations unies, « qui permettront à terme une transformation en profondeur susceptible d’assurer la sécurité et le développement dans la région ».

À cet effet, ils ont décidé d’organiser conjointement une réunion avec les partenaires techniques et financiers en marge du sommet du G5 Sahel qui se tiendra à N’Djamena (Tchad) en novembre 2015.