Afrique du Sud : Jacob Zuma pourrait se représenter aux législatives

Lundi 7 Janvier 2019 - 12:00

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Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a sous-entendu, le 6 décembre, à Durban avoir nominé comme candidat aux législatives de mai l'ex-président du pays, emporté en 2018 par des scandales.

Le parti au pouvoir a convenu que ses candidats aux législatives « ne doivent pas avoir fait preuve d'indiscipline ou avoir été impliqués dans la corruption », a déclaré Dakota Legoete, porte-parole du parti, lors d'une conférence de presse. Mais interrogé pour savoir si Jacob Zuma figurait sur la liste, l'ANC a sous-entendu qu'il l'était. « Nous en sommes encore à l'étape où chaque candidat doit accepter ou décliner » sa nomination, a expliqué Dakota Legoete. « Nous ne voulons pas miner ce processus (...). Nous attendons que lui, le camarade Zuma, et les autres candidats nous fassent savoir s'ils acceptent ou pas » leur nomination, a-t-il ajouté.

Jacob Zuma, président de 2009 à 2018, a été contraint, sous la pression de son parti, l'ANC, de démissionner en février dernier en raison des scandales de corruption dans lesquels il est empêtré. L'ancien président reste cependant très influent au sein de l'ANC, où les camps pro et anti-Zuma continuent de s'affronter.

La liste des candidats de l'ANC aux législatives, qui n'a pas encore été rendue publique, « doit renforcer l'intégrité » du parti de feu Nelson Mandela, a encore assuré Dakota Legoete. La liste, qui compte pour moitié des femmes, doit encore être approuvée par la direction de l'ANC, ce qui devrait intervenir d'ici à la fin de ce mois, a précisé le porte-parole.

L'ANC, au pouvoir depuis la fin officielle du régime raciste de l'apartheid en 1994, aborde les élections législatives prévues en mai prochain en position difficile. Son image a été extrêmement ternie ces dernières années par les mauvais résultats économiques et les soupçons de corruption qui ont caractérisé les dernières années de la présidence Zuma. Le parti a enregistré un revers historique lors des élections locales de 2016, au cours desquelles il a perdu des villes emblématiques comme Pretoria et Johannesburg.

Josiane Mambou Loukoula

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