Afrique subsaharienne : la région encore vulnérableSamedi 7 Septembre 2013 - 15:51 Quoiqu'il y ait des signes de progrès, le tableau est loin de n’être qu’idyllique, avec des taux de croissance économique les plus élevés de la planète, mais il y a le revers de la médaille qui devrait interpeller les dirigeants africains, selon les rapports de la Banque mondiale et de l’IHME (Institut des mesures et évaluations de la santé) publiés le 4 septembre. En tête, les rédacteurs des rapports ont posé les problèmes liés à la santé. Certes, la mortalité infantile a bien reculé dans la région. Et selon les chercheurs, plusieurs raisons peuvent justifier cette tendance à la baisse. Dans l’ensemble, il s’agit de la réduction des cas de décès causées par des maladies transmissibles ou des problèmes de santé nutritionnelle, maternelle et néonatale. La plus forte baisse est enregistrée dans les maladies diarrhéiques : environ 34%. Ensuite, les rapports évoquent une réduction de 22% des infections des voies respiratoires inférieures. Enfin, la malnutrition protéo-énergétique a connu une réduction de 17%. Les conclusions des rapports invitent les dirigeants africains à s’attaquer à ces problèmes de santé qui viennent ainsi fragiliser les progrès économiques si durement acquis. Il est ainsi prouvé que les maladies qui ont contribué à la montée de la mortalité maternelle et infantile demeurent à ce jour les principales causes de décès. Elles restent prédominantes dans la région. À titre d’exemple, les chercheurs mettent un accent particulier sur le problème d’accidents de route. « Parallèlement à la croissance économique rapide et générale en Afrique, les accidents de la route ont augmenté de 76%, et pèsent de plus en plus lourd sur la santé ». Laurent Essolomwa |