Agriculture : la FAO plaide pour une coopération Sud-Sud en vue d'un développement durable du secteurMercredi 21 Août 2013 - 17:46 Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a réitéré le 21 août l’engagement de l’agence à renforcer et canaliser les échanges entre l’Amérique latine et l’Afrique subsaharienne dans le but d’adopter des politiques visant à favoriser le développement du secteur « Il est temps pour l’Amérique latine d’augmenter sa contribution au développement de l’Afrique », a déclaré José Graziano da Silva. Il a souligné l’opportunité de renforcer dans les deux sens la coopération agricole entre les pays qui font face aux mêmes défis et partagent les mêmes caractéristiques géographiques, climatiques et sociales. Le directeur général de la FAO s’exprimait ainsi alors la deuxième réunion des ministres de l’Agriculture d’Afrique subsaharienne et d’Argentine sur le thème « Une agriculture efficace pour un développement agricole durable ». José Graziano da Silva a par ailleurs souligné que la coopération internationale et multilatérale jouait un rôle crucial pour relever le défi faim zéro, lancé par le secrétaire général Ban Ki-moon. Dans ce contexte, il a salué l’exemple de la réunion de haut niveau des dirigeants africains et internationaux en juillet à Addis-Abeba sous les auspices de l’Union africaine et de la FAO. « La coopération internationale joue un rôle important dans la réalisation d’un avenir durable libéré de la faim que nous souhaitons tous, car, dans le monde globalisé dans lequel nous vivons aujourd’hui, il est impossible de parvenir à l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté sans nous mettre au travail tous ensemble », a insisté le directeur général. Dans le contexte international, la coopération Sud-Sud a gagné en importance ces dernières années et propose une façon différente de travailler. Depuis la création, en 1996, de l’initiative de coopération Sud-Sud de la FAO, plus de 50 accords de coopération ont été signés et plus de 1 600 experts et techniciens des pays en développement ont été déployées pour appuyer les initiatives de sécurité alimentaire dans d’autres pays. Signalons qu’au cours de la réunion ministérielle de l’agence onusienne, les chefs d’État et de gouvernement ainsi que des représentants d’organisations internationales, d’organisations de la société civile, du secteur privé, des agriculteurs, et des universitaires ont adopté à l’unanimité une déclaration pour éradiquer la faim en Afrique d’ici à 2025. Ce texte appelle à une meilleure coordination des politiques visant à promouvoir le développement agricole durable et la protection sociale. Nestor N'Gampoula |