Agriculture : la révolution peut venir des nouvelles technologies

L’exhortation de ces participants épouse les aspirations du gouvernement du Congo qui vise à révolutionner l’agriculture. Cette idée a d’ailleurs été confortée à l’ouverture des travaux par le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique indiquant que : « ces jeunes apprenant du web 2.0 devraient être les vulgarisateurs de ce projet ». Par contre, les jeunes congolais en milieu rural ont un réel problème pour accéder aux technologies de l’information et de la communication. C’est ainsi que ces même séminaristes ont sollicité de développer une plate-forme d’échanges pour l’ensemble des acteurs du secteur.

Ils souhaitent également que soit renforcée la coopération entre les différents centres et instituts nationaux de recherches.  Cette coopération doit aussi être élargie au centre technique de coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA) en vue de faciliter l’accès et la diffusion de l’information dans les domaines agricoles. 

Pour révolutionner le caractère rudimentaire de l’agriculture, les séminaristes proposent aussi l’utilisation des applications du web 2.0 et des médias sociaux dans tous les échanges e d’informations. La promotion des TIC s'impose auprès des acteurs du secteur agricole dans les villes et villages reculés où l'on constate encore la routine dans la manière de distribuer des semences et de gagner les crédits.  Ainsi, les séminaristes ont sollicité l’organisation régulière des formations au profit des chercheurs, des développeurs de projets et acteurs agricoles.

 C'est quoi le Web 2.0 ?

«Le Web 2.0 c’est l'Internet que nous connaissons tous mais auquel on a rajouté une dimension collaborative, où un certain nombre de concepts novateurs (blogs, wiki, tags, réseaux sociaux...) viennent progressivement enrichir des services existants pour former un tout révolutionnaire dans une logique d'évolution permanente » explique un jeune séminariste. Il faut rappeler que l'expression Web 2.0 désigne l'ensemble des techniques, des fonctionnalités et des usages du World Wide Web qui ont suivi la forme originelle du web1. Elle concerne en particulier les interfaces permettant aux internautes ayant peu de connaissances techniques de s'approprier de nouvelles fonctionnalités du web. Les internautes peuvent d'une part contribuer à l'échange d'informations et interagir (partager, échanger, etc.) de façon simple, à la fois au niveau du contenu et de la structure des pages, et d'autre part entre eux en créant notamment le Web social. L'internaute devient, grâce aux outils mis à sa disposition, une personne active sur la toile.

« À l'heure où nos messageries croulent sous les spams et où les pratiques de phishing sont de plus en plus ingénieuses, les réseaux sociaux seraient bientôt notre seule protection efficace contre les tentatives d'intrusion. On envisage ainsi un avenir proche où il faudra faire partie d'un cercle de connaissances pour pouvoir solliciter et être sollicité (e-mail, messagerie instantanée, SMS et même sites Web à visiter) » affirme encore un autre participant.