Agriculture : le nouveau directeur général du FSA invité à davantage de rigueur

Ces directives ont été données le 30 septembre à Brazzaville, au cours de la passation de service entre Apollinaire Itoua et le directeur général sortant, Emmanuel Mayoulou. Le ministre Rigobert Maboundou a insisté sur l’efficacité de la dépense publique ainsi que l’augmentation de l’offre en produits agricoles. Durant son mandat, le nouveau locataire du FSA devra aussi mettre l’accent sur le remboursement de crédits. À ce sujet, le ministre a annoncé la suspension des crédits pour les agents travaillant dans ladite structure jusqu’à nouvel ordre.

Le chef du département a souligné que l’agriculture ne bénéficie pas de concours financiers. C’est en effet un système caractérisé par l’indifférence du secteur bancaire aux activités agricoles. Ainsi, a-t-il insisté sur la responsabilité par l’action consciente. Apollinaire Itoua a pour obligation de rendre compte et de lutter contre les anti-valeurs qui caractérisent les cadres de la génération montante. « Les fonds mis à la disposition du FSA ne sont pas destinés à la fête… », a déclaré Rigobert Maboundou.

Ce dernier a déploré le malaise qui prévaut au sein de la structure, s’agissant de l’éthique. Il a révélé que certains responsables du FSA ont fait preuve de non gestion des ressources. « Il nous faut des mécanismes pour protéger les ressources », a recommandé le ministre à l’actuel directeur général. Et d'ajouter : « Ne devient pas agriculteur qui le veut… vous devez être rigoureux vis-à-vis de vos collaborateurs. »

La passation de service entre les deux directeurs a été une occasion pour le ministre de féliciter la gestion de l’institution durant cinq ans par le directeur général sortant, malgré les écarts constatés. Emmanuel Mayoulou a insisté sur la nécessité de construire de nouveaux locaux pour le FSA. « Actuellement, les cadres travaillent à l’étroit », a-t-il expliqué. L’activité engagée depuis 2009 se poursuivra, il ne suffit que de quelques orientations.

Apollinaire Itoua est à la tête d’une structure composée de 47 personnes. Celle-ci est jusqu'à présent centralisée à Brazzaville, d’où la projection d’une décentralisation à l’intérieur du pays. Le FSA est intervenu dans les douze départements. La liste de prêt est longue. Un partenariat a été noué avec la Banque congolaise de l’habitat et un autre est en vue avec la Banque postale.