Agriculture : une semaine de revalorisation des produits dérivés du manioc s'est ouverte à BrazzavilleMercredi 19 Février 2014 - 13:50 L’Organisation pour la valorisation de la culture du manioc au Congo (Ovamaco) organise à Brazzaville, du 17 au 21 février, une semaine de découverte et de dégustation des produits dérivés du tubercule de manioc ouverte à tous les curieux L’objectif est de mieux faire connaître le manioc, ses produits dérivés et d’accompagner les citoyens et consommateurs à l’hygiène et à la sécurité alimentaire. L’Ovamaco s’intéresse à un secteur-clé de l’économie congolaise. Elle est donc impliquée dans les activités du monde rural, et en particulier celles qui sont liées à la production, la transformation, le conditionnement, la commercialisation et la consommation du manioc et de tous ses dérivés. À l’aide de ce tubercule, on produit généralement la chikwangue ou cossette de manioc. Selon les experts agroalimentaires, le manioc peut servir à la fabrication de plusieurs aliments dérivés comme les crêpes et les pizzas, etc., et approuvent l’idée de commercialiser les produits dérivés du manioc. « Le secteur de la transformation du tubercule du manioc en produits dérivés peut apporter beaucoup d’emplois pour les jeunes filles. L’activité a un caractère intégrateur d’où nous interpellons les jeunes à ne pas hésiter », estime une participante. Les produits dérivés du manioc destinés aux industries représentent des volumes très significatifs. Le manioc est aussi l’un des aliments de base de la population congolaise et de plusieurs pays de la sous-région africaine. Selon une étude commanditée par une ONG, six pays (le Congo, le Gabon, la Guinée-Équatoriale, la RCA et la RDC) ont en commun une longue tradition de production et de consommation du manioc. Le manioc y constitue donc la base de l’alimentation de ces populations. « Il m’a été difficile, en goûtant ces produits, de retrouver la saveur du manioc. Il est important de financer la disponibilité de ces produits sur le marché et de les commercialiser dans tous les départements du Congo. L’initiative est à encourager, car il est important de déguster des mets différents au lieu de ne manger que du foufou ou de la chikwangue », estime Gaspard Mierimbaya, directeur de la promotion commerciale au Centre congolais du commerce extérieur. Plusieurs acteurs privés et publics interviennent directement ou indirectement dans le commerce des produits dérivés du manioc. Bien que ces échanges se développent dans un contexte de quasi-absence de normes et de prescriptions légales, l’environnement commercial dans la sous-région demeure profondément marqué par un ensemble de contraintes fortes au niveau communautaire et communes aux opérateurs privés : faiblesse, insuffisance ou vétusté des infrastructures et équipements de base, difficulté à mettre en application l’ensemble de la réglementation communautaire. Pour améliorer le fonctionnement du marché des produits dérivés, il importe d’adopter une démarche cohérente et concertée, reposant, entre autres, sur trois axes : le renforcement de l’accès des bénéficiaires aux marchés ; l’amélioration des performances, de l’efficience et de l’accessibilité des équipements de transformation ; l’amélioration de l’efficacité des marchés internationaux pour la commercialisation industrielle du manioc. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :La salle de dégustation des produits dérivés du manioc (© DR). |