Assainissement de Nkayi : le Rénaduc sollicite le soutien des partenairesMercredi 28 Mars 2018 - 18:15 L'ONG est confrontée au manque de moyens financiers et matériels pour mener à bien l'opération de salubrité dans la ville.
Le Réseau national pour le développement durable du Congo (Rénaduc) s’est engagé, il y a presque une année, à assainir la ville de Nkayi, dans la Bouenza, envahie par des déchets de toutes sortes. Au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville à son siège situé au quartier Vindoulou, dans l’arrondissement 5 Mongo Mpoukou, à Pointe-Noire, Darluche Beaudrie Likibi, responsable du département recherche, projet et formation, et Melain Illitch Kinouani, chargé du suivi et évaluation des projets, ont émis le souhait d’avoir des partenaires pouvant leur apporter le soutien nécessaire pour bien assainir Nkayi. En effet, le Rénaduc assure, depuis avril 2017, la gestion des déchets solides municipaux, l'entretien des marchés, le ramassage et le transport des déchets de cette ville jusqu’à la décharge, en remplacement d’une entreprise ayant fermé ses portes à cause de la crise économique. Malgré cette situation de crise, le réseau a accepté d’accompagner Nkayi en matière d’assainissement. «Notre devise est "Avec rien, on fait peu. Avec peu, on fait beaucoup". Nous ne bénéficions d’aucun financement extérieur. Nous travaillons avec les moyens du bord. Nous avons pu acquérir le matériel minimum pour lancer le projet le 1er avril 2017. Nous avons acheté des brouettes, pelles, pousse-pousse, balais et autres. Nous arrivons à entretenir ce matériel devenu défectueux grâce aux recettes des tickets payés par les vendeurs. Nous voulons aider la population de Nkayi pour la mettre à l’abri des maladies. C’est pourquoi, nous nous battons avec le peu de moyens dont nous disposons», a expliqué Darluche Beaudrie Likibi. La plus grande difficulté, ont expliqué les responsables du Rénaduc, réside dans le chargement et le transport des ordures. «Nous n'avons pas de chargeur. Avant, nous louions un véhicule pour le transport des déchets, mais cette charge devenait trop lourde pour nous. Actuellement, nous utilisons un camion à ben de la mairie. Mais cela nous pèse aussi, parce qu’il nous faut acheter du carburant et des pièces quand il est en panne », a poursuivi Darluche Beaudrie Likibi. Le Rénaduc lance un appel à toute personne de bonne volonté, aux entreprises, ONG et collectivités locales à le soutenir et l'accompagner dans sa mission. «Notre objectif est de rendre la ville de Nkayi propre à l’horizon 2025. Pour cela, il nous faut des moyens financiers et matériels. Nous avons besoin des partenaires pour nous accompagner et nous soutenir. Nous avons aussi besoin d’être assistés et formés en matière de gestion de déchets qui constitue jusqu’alors un véritable problème au Congo», a dit le responsable du département recherche, projet et formation, Melain Illitch Kinouani. Le Rénaduc est aussi disposé à accomplir cette tâche dans d’autres localités du pays. «Nous souhaitons, à la longue, faire le même travail dans les autres localités comme Madingou, Sibiti et autres», a-t-il indiqué. Créé en novembre 2016, le Rénaduc, organisation constituée en majorité de jeunes, œuvre pour le développement durable par la valorisation de ses trois piliers, à savoir environnement, économie et société. C’est une ONG conseil qui mène des études spécialisées dans le domaine du développement durable. Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo : Des membres du Rénaduc à l'oeuvre à Nkayi Notification:Non |