Les travaux de cette dixième assemblée plénière de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (Acérac), qui se tient sur le thème « La famille en Afrique aujourd’hui », se sont poursuivis avec les messages des différentes délégations : la Congrégation pour l’évangélisation des peuples ; l’Acérac ; le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (Sceam) ; la Fédération africaine d’action familiale.
La journée du mardi 8 juillet s’est ouverte par les laudes et la messe par la Conférence épiscopale de la Centrafrique. Puis le Misereor, le Secours catholique de France, la Conférence des évêques de France et monseigneur Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille sont intervenus. Les exposés ont porté sur les fondements bibliques du mariage et de la famille, par l’abbé Jean-Bosco Matand, recteur de l’université catholique du Congo-Kinshasa (RDC) ; la théologie de la famille selon Africae munus, par l’abbé Paulin Poucouta, professeur de l’université catholique d'Afrique centrale (Ucac). La conférence épiscopale nationale du Cameroun a ouvert la journée du mercredi 9 par les laudes et la messe. En matinée, trois exposés ont été présentés : le professeur Matondo Kubu Touré a analysé en tant que sociologue les valeurs et les limites du mariage et la famille selon les traditions africaines. Puis l’abbé Marcus Ndongmo est intervenu pour sur le même sujet en apportant son regard de théologien. Enfin, la ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Emilienne Raoul, et sœur Sidonie Oyembo sont intervenues sur les défis actuels du mariage et de la famille en Afrique aujourd’hui.
L’après-midi, trois autres exposés ont été présentés : « Le mariage selon le droit de l’église dans nos églises d’Afrique centrale : pour une rencontre harmonieuse entre l’église, l’état et la tradition », par monseigneur Bienvenu Manamika Bafouakouaou, évêque de Dolisie ; « L’enseignement de l’église sur le mariage et la famille », par l’abbé Yvon Bienvenu Mabandza, directeur national des OPM du Congo ; et « Pour une pastorale du mariage et de la famille en Afrique centrale », par monseigneur Samuel Kleda, archevêque de Douala. La journée a été bouclée par une soirée culturelle, marquée par un concert de chants religieux.
Le jeudi 10, après les laudes et la messe par la conférence épiscopale du Gabon, est une journée de détente, en attendant que les activités ne reprennent, le vendredi 11 par les laudes et messe par la Conférence épiscopale du Gabon. Interviendront par la suite les communications de l’Ucac ; des commissions de l’Acérac et du Forum foi, culture et développement par le père Edouard Adé ; du secrétariat général de l’Acérac, et enfin, la lecture et l’analyse du communiqué final.
Le samedi 12 juillet, l’office du matin sera assuré par la Conférence épiscopale de Guinée équatoriale, puis les Pèlerins de Saint-Michel et l’Union internationale des associations patronales catholiques interviendront. Est prévu un exposé sur les « nouvelles procédures du synode des évêques », par le père Paul Bere, jésuite. Dans l’après-midi aura lieu la cérémonie de clôture officielle de cette dixième assemblée plénière. Une messe de clôture est prévue le dimanche 13 juillet, au stade Félix-Eboué.
Notons que le Cameroun est représenté à ces assises par le cardinal Christian Wiyghan Tumi, vingt-cinq évêques, un abbé et trois délégués représentant les laïcs ; la Centrafrique par neuf évêques, deux abbés et deux délégués ; le Congo- Brazzaville par onze évêques, deux abbés et deux délégués ; le Gabon par six évêques, un abbé et deux délégués ; la Guinée équatoriale par deux évêques ; le Tchad par six évêques, deux abbés et deux délégués. Outre les conférenciers et experts, de nombreux invités assistent à ces assises.
Comment est née l’Acérac ?
C’est après les indépendances africaines et dans l’enthousiasme du concile Vatican II que les archevêques et les évêques du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon et de la République centrafricaine, réunis le 29 novembre 1963 à Rome, décidèrent à l’unanimité de constituer une association des conférences épiscopales Cameroun-Afrique équatoriale.
Une ébauche des statuts vit le jour et monseigneur Jean Zoa, archevêque de Yaoundé, fut élu président pour trois ans. Cette première organisation devait ensuite connaître des mutations jusqu’à sa disparition en raison de difficultés financières, des situations historiques, économiques et politiques, des problèmes de croissance et de survie de chaque église locale. Ensuite, les choses ont évolué différemment. Les appels de Jean Paul II au rassemblement des chrétiens au cours de ses voyages africains, la volonté expresse du Sceam de structurer l’Afrique en régions, et encore le projet des Etats d’Afrique centrale ont établi une structure épiscopale de concertation.
Réunis à Yaoundé les 5 et 6 mai 1987, les archevêques du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad ont opté pour la création de l'Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale.