Banque mondiale : avancée significative dans l’exécution de projets au Congo

Dimanche 8 Juin 2014 - 2:26

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Sur les onze projets socioéconomiques inscrits dans le portefeuille de la Banque mondiale (BM) en République du Congo pour un montant de près de 500 millions de dollars, la plupart de ceux-ci sont  exécuteés avec succès au bénéfice des populations. Toutefois,  en analysant le contexte maroéconomique congolais à cette occasion, la BM a relevé beaucoup de faiblesses qui gênent l'essor du pays

Le groupe de la BM au Congo a fait le bilan de ses activités, le 4 juin à Brazzaville, à l’occasion d’une session de revue des performance de son portefeuille, clôturée le 6 juin, organisée sur le thème « Accélérer l’exécution des projets pour des résultats tangibles et durables ».

Il ressort dudit bilan exhaustif que la qualité du portefeuille a été satisfaisante, avec plusieurs projets réalisés avec succès. Il s’agit, entre autres, du Projet eau, électricité et développement urbain (Peedu), qui a réhabilité à Brazzaville et Pointe-Noire 117 réseaux d’adduction d’eau potable au bénéfice de 62 000 personnes. Le projet a également assuré la protection de 6 000 mètres carrés de zones en proie à l’érosion, bénéficiant à 40 000 habitants, et rénové quatre centres de santé intégrés en faveur de 65 000 personnes. Actuellement, le Peedu a engagé la réhabilitation de 212 km de réseau d’eau, la pose de 175 bornes-fontaines ainsi que l’installation de 53 000 compteurs.

Le Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (Pdarp) a, pour sa part, ouvert 971 kilomètres de pistes agricoles et 244 kilomètres supplémentaires sont en cours d’exécution. Le projet a également à son actif 27 infrastructures de marché construites et 17 en construction.

Le reste des projets, tels que le Projet de développement des services de santé (PDSS), Praebase, CAB, Lisungi, PFDE, PDCE et le Pade ont, eux aussi, produit les résultats escomptés.

Quelques recommandations ont été formulées

Malgré les bons résultats obtenus, la BM a formulé quelques recommandations dans le but de rendre ses actions plus efficaces. Cette institution onusienne exige, en effet, le respect des délais de mise en vigueur des projets, qui peuvent dépasser de trois à six mois l'échéance prévue. La BM recommande également la simplification du processus et le respect des délais de mise en œuvre des fonds de contrepartie, la mise sur pied d’une cellule de coordination au sein du ministère des Finances pour le suivi des projets, la participation de la société civile qui devra jouer un rôle capital dans l’identification des projets mais aussi dans le suivi de leur mise en œuvre. Elle sollicite en outre la mise en place d’un fonds d’investissement dès la préparation des projets afin de lui permettre d’accroître ses performances.

Le Congo fait toujours mauvais figure

Profitant de l’occasion, la BM a analysé la situation macroéconomique et sociale du Congo. Dans sa description, elle a fait savoir que de 2005 à nos jours, le taux de croissance du PIB était en baisse, passant de 7,3 à 3,4. L’institution onusienne a relevé en outre la reprise progressive de l’endettement, qui a atteint 26,6 en 2013. On retient également que le Congo a connu une croissance peu inclusive, mais n’a pas généré assez d’emplois. La pauvreté s’est aggravée en milieu rural entre 2005 et 2011, passant de 57,7% à 74,8 %. Le secteur bancaire est surliquide, et les crédits au secteur privé sont très insignifiants. En ce qui concerne la diversification de l’économie, le Congo ne comble pas toujours les attentes, il est classé 182e sur 189 pays. S’agissant de l’efficacité de l’investissement public, le pays est parmi les derniers.

La revue du portefeuille de la BM a eu lieu en présence du directeur des opérations de cette institution, Eustache Ouayoro, du représentant résident au Congo, Sylvie Dossou, et de membres du gouvernement.

Firmin Oyé