Bas-Congo : menace de fermeture des instituts supérieurs et universitaires illégauxJeudi 21 Août 2014 - 17:57 Les noms de ces établissements qui ne remplissent pas les normes requises pour fonctionner seront proposés au conseil des ministres provinciaux pour la sanction. La promesse du ministre provincial de l’Éducation du Bas-Congo, Élie Ngoma Binda, de fermer les instituts supérieurs et universités qui fonctionnent dans l’illégalité dans cette province a été annoncée, le 20 août, à Matadi au cours d’un entretien avec les journalistes. Selon radiookapi.net, qui a relayé l’information, ce ministre a rassuré prendre des modalités pour qu’avant la rentrée académique d’octobre, ces universités soient fermées. Ce membre de l’exécutif du Bas-Congo se propose, par ailleurs, de présenter au conseil des ministres provinciaux du Bas-Congo, les noms des établissements universitaires qui ne remplissent pas les normes requises pour fonctionner. « Nous prévenons l’autorité nationale de l’Enseignement supérieur et universitaire pour qu’elle s’implique effectivement et les mesures prises doivent être appliquées de manière rigoureuse », a souligné le ministre Élie Ngoma. Le ministre provincial de l’Éducation du Bas-Congo affirme que les quatre-vingt-dix pour cent de ces établissements, qui fonctionnent dans cette province, ne sont des universités ou des instituts supérieurs que par leurs noms. « Ils sont de simulacres et il y en a des centaines. Nous ne pouvons pas fermer l’œil face à des instituts qui ont des succursales commerciales partout », a-t-il promis, en mettant en garde contre ce qu’il a qualifié de « grand commerce ». Cette situation vient, rappelle-t-on, s’ajouter à celle créée après la décision du gouvernement central de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, l’organisation des études de troisième cycle dans les universités et instituts supérieurs. Seules les Universités de Kinshasa, de Lubumbashi et de Kisangani ont été épargnées par cette décision. Cette instruction conforme à la lettre du Premier ministre de janvier 2013, qui exigeait de mettre de l’ordre dans ce cycle, a été réitérée par le ministre par intérim de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la Recherche scientifique, Maker Mwangu. C’était la semaine dernière à l’Institut supérieur de commerce à Kinshasa, lors de la présentation aux chefs d’établissements tant publics que privés de ce secteur de « l’instruction académique 016 »portant directives académiques de l’année 2014-2015. La question, note-t-on, a été renvoyée aux conseils d’administration des universités et des instituts supérieurs congolais en vue de mener une réflexion approfondie avec les gestionnaires de l’ESU sur l’organisation de ce type d’enseignement en RDC conformément à la réglementation en la matière et d’en faire rapport à la tutelle au plus tard, le 31 octobre 2014. Lucien Dianzenza |