BEAC-FMI: Brazzaville abrite une conférence sur l'inclusion financière en Afrique centrale

Les initiateurs partent du constat général selon lequel, seulement près de la moitié de la population mondiale a accès aux services financiers ; un accès inégal, qui diverge selon les régions, les pays, le niveau de revenu et le sexe. Or, relève le FMI dans son communiqué : « l’accès aux services financiers peut jouer un rôle déterminant dans la réduction des inégalités et dans la promotion d’une croissance inclusive. » D’où l’importance de cette rencontre au cours de laquelle, les participants examineront les choix dont disposent les pouvoirs publics dans ce domaine afin de saisir la portée de l’inclusion financière sur la croissance et la réduction de la pauvreté.

L’option de réunir cette conférence en Afrique centrale tient peut-être aussi au fait que dans la plupart des pays de la sous-région, l’« accès aux services financiers est relativement faible », lit-on dans le même communiqué. Plus de 200 représentants des gouvernements, du monde universitaire, de la société civile et du secteur bancaire débattront de plusieurs questions, parmi lesquelles : les obstacles que rencontrent les ménages et les petites et moyennes entreprises pour accéder aux services financiers, les défis de la banque de détail, ou encore le rôle des institutions de microfinance et de la banque mobile.

Au regard des avancées accomplies par leurs pays respectifs en matière d’inclusion financière, Kevin Kavugizo, directeur de la supervision des institutions de microfinance à la Banque nationale du Rwanda évoquera cette expérience. A son tour, Félix Kamenga, directeur de Mpesa (Vodafone) planchera sur les activités bancaires non traditionnelles, comme la banque mobile en République démocratique du Congo. D’autres conférenciers suivront pour d’autres analyses se rapportant au même sujet.

Pour la directrice du Département Afrique du FMI, Antoinette Sayeh, au regard du dialogue constructif noué par son institution avec la BEAC, « la conférence de Brazzaville sera l’occasion d’enrichir ce dialogue avec les représentants gouvernementaux et les autres partenaires ». Une façon claire, ajoute-t-elle, « d’améliorer la qualité de vie des citoyens de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ».

Le programme encore provisoire de la conférence prévoit qu’elle sera ouverte par le ministre congolais de l’Economie, des finances, du plan, du portefeuille et de l’intégration, Gilbert Ondongo.