Biac et agents de la SCPT : l’affaire des garanties des créditsLundi 2 Mars 2015 - 13:30 Après avoir obtenu des crédits auprès de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac) qui héberge leurs comptes salaires, les agents de la Société commerciale des ports et transports (SCPT) exercent actuellement une pression sur l'institution bancaire pour la restitution des garanties qui leur ont permis d’accéder à l'emprûnt. Lors d’un entretien avec la rédaction, un groupe de travailleurs de la SCPT visiblement très remonté a menacé de faire grand bruit autour de cette affaire qui concerne l’une des trois premières banques du pays. Il est question des 200 dollars américains ayant servi de garantie à chaque agent avant l’octroi du crédit. "Nous avons déposé 200 dollars américains comme garantie. Par exemple, tu obtiens un crédit de 2000 dollars américains, il faut payer au préalable les 200 dollars américains avant de récupérer l’argent", a expliqué un des agents qui a requis l’anonymat. La première étape s’est passée sans problème, et l’argent a bien été octroyé aux agents. "Tout s’est passé comme prévu. Nous avons eu l’argent. Maintenant, il nous faut récupérer nos garanties", a poursuivi l'agent. Au fait, cette garantie représente une partie du crédit. "On vous accorde un crédit de 2000 dollars américains, et on opère avant tout une ponction de 200 dollars américains dans le cadre de la garantie », a déclaré cet agent. La dernière échéance de remboursement était établie en décembre 2014. "Pour moi, tout a commencé en janvier 2012. La dernière échéance était fixée en décembre 2014. On m’a contraint à continuer à payer leur argent après le délai mais en retour, je n’ai toujours pas accès à ma garantie », a dit un autre agent. Selon notre source, à la fin de l’échéance de remboursement du crédit par la récupération des pourcentages sur les salaires, la garantie devait être récupérée normalement par l’agent. Mais il s’est posé un problème. "Voilà plus d’un mois que je cherche à récupérer cet argent. On nous demande toujours de revenir à une date ultérieure. Et à la fin, on nous a dit tout simplement que l’argent est bloqué à cause d’un litige entre la banque et la SCPT", s'est plaint un agent. Documents à l’appui, les agents en colère ne comprennent pas les motivations profondes de cette décision. « C’est mon argent. Si l’Onatra doit de l’argent à la Biac, c’est le problème de l’Onatra. Si la Biac refuse de nous payer nos salaires suite à un litige avec l’Onatra, je peux encore comprendre. Mais là, c’est mon argent personnel », s'est exprimé un agent en colère. Selon elle, rien ne peut justifier le blocage de leurs garanties. Pour eux, la SCPT peut avoir des dettes envers cette banque mais les agents ne peuvent pas être pénalisés à la place de l’entreprise. Les agents de la SCPT veulent obtenir désormais l’implication des autorités de la Biac pour décanter cette situation qui risque de prendre de l’ampleur au regard de leur détermination à aller jusqu’au bout de l'affaire. "Nous sommes plusieurs agents de la SCPT dans cette situation. Et nous attendons nos garanties", a lancé un agent.
Laurent Essolomwa |