Bienvenu Okiémi : « Bientôt des textes juridiques en faveur des artistes »

Mardi 19 Janvier 2016 - 11:00

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Le ministre de la Culture et des arts, Bienvenu Okiémi, a rassuré  le 15 janvier les cadres et agents de son département ainsi que tous les partenaires de la culture, sur « les avancéés réelles enrégistrées par son département dans l’élaboration des textes juridiques concernant le statut des artistes ».

 

 

 

S'exprimant à l'occasion de la cérémonie d'échanges des voeux, le ministre de la Culture a précisé que les textes juridiques en  cours d'élaboration concernent aussi le Fonatec et certaines autres structures de son département.

Jetant ainsi un regard rétrospectif sur ce qui a été fait, le directeur du cabinet, Ludovic Miyouna,  a souligné la neccesité de se donner les moyens, d'organiser les cadres et autres travailleurs de la maison culture, pour les drainer chacun au mieux dans son rôle, vers les objectifs qu’il s’est déterminés. Et d’ajouter : « Vous avez compris, monsieur le ministre, que le monde des artistes et de la culture, ne pourrait pas être abordé de la même manière que n’importe quel autre milieu. Ce sont des gens libres, intelligents, provocateurs ; mais en cela, ils attendent de leurs interlocuteurs qu’ils s’adaptent à eux. Ils attendent de vous que vous leur accordiez une attention permanente, que vous dialoguiez avec eux, que vous écoutiez leurs joies et leurs complaintes, avoir une petite place dans votre agenda chargé…»

Le personnel relevant du ministère de la Culture et des arts, a renchéri le directeur du cabinet, est enthousiaste d’accompagner son chef du département dans l’accomplissement de ses missions, pour la simple raison qu’il a su susciter la curiosité auprès d’eux. Les artistes congolais de la musique, de la céramique, de la sculpture, du théâtre, du ballet national ; les écrivains aussi, et d’autres, ont besoin que le ministre les rassure, qu’il les protège, a dit Ludovic Miyouna.

Prenant la parole à son tour, le ministre Bienvenu Okiémi est revenu sur la réalité du travail déjà engagé dans les différentes  directions. Le cinéma, la promotion du livre, les industries culturelles, le théâtre, le ballet, la visibilité médiatique du patrimoine national, les arts dans leur ensemble, sont l’objet de traitements dont les résultats commenceront à être visibles dans les tout prochains mois, a-t-il précisé.

Bienvenu Okiémi, a ensuite insisté sur  la particularité de son ministère, à savoir :  travailler au quotidien sur une matière éminemment fluctuante, qui est difficile à fixer et à saisir dans la durée, parce que la culture globalement considérée, est ce qu’il y a de plus plastique, soumise en permanence à l’influence de l’environnement, au dynamisme de la société, aux innovations induites par l’économie, à l’évolution des modèles techniques. « La culture, par essence, ne gît pas. Elle vit », a- t-il ajouté.

Le ministre a également fait mention du 50è anniversaire du théâtre national, célébration qui, selon lui, aura été un hymne, une ode à la création artistique. « Ce fut un poème lyrique chantant le génie congolais;  ainsi que du 50è anniversaire du cinéma congolais, organisé dernièrement à l’Institut français du Congo, une sorte de reconnaissance de l’effort de production des talents congolais en la matière. Il en est de même pour le festival « Tazama », dirigé par Claudia Haïdara Yoka, qui a rassemblé tout récemment à Brazzaville, un parterre talentueux de femmes africaines du monde du cinéma », a- t-il reconnu.

 Dans le but de valoriser l’important patrimoine historique que le Congo partage avec l’ancienne métropole, qui est la France, un vaste projet de numérisation des archives coloniales a été amorcé avec l’appui technique des archives de France. Ce projet a permis, d’ores et déjà, de faire bénéficier le Centre national des archives et de la documentation (Cnad), d’une visibilité qui jadis lui faisait défaut, répondant en cela aux exigences des nouvelles technologies de l’information et de la communication, a encore annoncé le ministre Okiémi, dont le département ministériel a consacré une grande attention au secteur des industries culturelles et créatives.

Ainsi, suite à la tenue de la première édition du salon des industries culturelles et créatives du Congo en 2012, le ministère entend accentuer les stratégies nécessaires pour créer un cadre d’accueil favorable, face à l’action nocive du phénomène « de piratage ». 

« Les artistes et écrivains, tous domaines confondus, sont invités à s’impliquer davantage dans leur activité, parce que ce sont eux qui construisent le cadre du rêve matériel et immatériel dans lequel nous nous projetons pour donner un meilleur sens à notre vie, pour entretenir la beauté de notre environnement, et pour commander une vision collective du vivre-ensemble, dans laquelle l’esthétique est l’ultime finalité », a conclu le ministre de la Culture et des arts.

Notons que la cérémonie de présentation des voeux au ministre de la Culture et des arts s'est tenue sur l'esplanade du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza.

 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : une vue de la tribune Photo 2 : le directeur du cabinet prononçant son allocution Photo 3 : le ministre de la Culture et des arts, prononçant son discours d'orientation

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