Brazzaville : la ville souffre de pénuries d’électricitéMardi 10 Septembre 2013 - 19:34 La baisse d’eau au niveau des centrales hydroélectriques d’Imboulou et de Moukoukoulou, la pénurie en gaz au niveau des centrales à gaz de Ndjéno et de Côte Matève à Pointe-Noire, expliquent en partie les perturbations constatées ces derniers temps dans la fourniture en électricité à Brazzaville Le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE), Kanoha Elenga, a édifié l’opinion sur cette question, le 9 septembre à Brazzaville, à la faveur d’une conférence de presse. Il a circonscrit deux raisons fondamentales à l’origine des fortes perturbations constatées ces derniers temps à Brazzaville et à Pointe-Noire, dans la desserte en électricité. En premier, il a évoqué la baisse considérable des eaux sur la rivière Léfini, où est construit le barrage d’Imboulou. La baisse des eaux est causée par la saison sèche, affaiblissant vraisemblablement la production actuellement jusqu’à 58 MW, contre les 120 attendus. La rivière Moukoukoulou, où est construit le barrage qui porte son nom, connait elle aussi le même problème d’étiage, réduisant largement la production jusqu’à 30 MW, contre 74 MW de capacité initialement prévue. Hormis les deux centrales hydroélectriques, le réseau national est également renforcé par les centrales à gaz de Ndjéno et de Côte Matève, installées à Pointe-Noire. Habilitées à produire une importante quantité d’énergie en régime plein, les deux centrales à gaz ne sont plus à même de satisfaire la demande, en raison d’énormes problèmes d’approvisionnement en gaz. Celle de Brazzaville, qui fonctionne à base du gasoil, vit également le problème d’approvisionnement et n’est opérationnelle que de 18 heures à 22 heures. Le barrage d’Inga, en République démocratique du Congo, qui contribue efficacement dans le boulevard énergétique national, connaît lui aussi de sérieux problèmes d’étiage, ce qui a poussé la SNEL à réduire le nombre de MW exportés sur Brazzaville. Dans son intervention, Kanoha Elenga a indiqué qu’avec l’apport des centrales à gaz de Pointe-Noire et la centrale thermique de Brazzaville, le Congo dispose actuellement d’une production disponible de 600 MW. Mais au regard de tous ces problèmes d’étiage et d’approvisionnement en gaz, la SNE n’arrive pas à satisfaire la demande estimée seulement à 300 MW. Toutefois, le directeur de la SNE a rassuré l’ensemble des abonnés de la société en affirmant que la desserte en électricité reviendra à la normale au moment opportun. Enfin, il a par ailleurs saisi cette occasion pour attirer l’attention des abonnés inciviques qui piratent le courant, en créant des branchements frauduleux. Firmin Oyé |