Brazzaville : le Conseil départemental en guerre contre l’évasion des recettes

Dans son discours, le député-maire de Brazzaville a été direct à l’endroit des agents municipaux véreux impliqués dans l’évasion fiscale. Il a promis de sanctionner sévèrement et conformément à la loi quiconque s’illustrerait dans des pratiques orthodoxes de nature à occasionner le détournement des recettes municipales. « Je suis convaincu qu’au terme des travaux, nous parviendrons à doter notre assemblée locale d’un budget réaliste qui tient compte des ressources mobilisables et des priorités des Brazzavillois. Notre bureau exécutif mettra tous les moyens en jeu pour traquer les agents municipaux qui participent à l’évasion des recettes municipales. Pour relever ce défi, les conseillers municipaux seront mis à contribution », a promis Dieudonné Bantsimba.

Conscient de ce que les subventions publiques et les recettes municipales restent largement insuffisantes pour couvrir les besoins de plus en plus croissants de sa collectivité locale, le député-maire de Brazzaville a estimé que le Conseil municipal doit explorer d’autres mécanismes de financement disponibles afin de concrétiser ses ambitions.

Toutefois, il espère que les mécanismes mis en place par le gouvernement, dans le cadre de la rétrocession des impôts locaux et dans le processus de dématérialisation des recouvrements, permettront d’améliorer les recettes.

Notons que neuf affaires seront examinées lors de cette quatrième session ordinaire budgétaire qui va se clôturer le 7 mars. Pendant dix jours, le Conseil départemental et municipal va adopter son budget exercice 2024 ainsi que son programme d’investissements. Il examinera également le projet de délibération portant enlèvement des épaves dans le périmètre urbain de Brazzaville, le projet de débaptisation de l’avenue de l’amitié en avenue Henri-Lopes et celle du marché Antonio-Agostinho-Neto à Talangaï, le septième arrondissement de Brazzaville, en avenue Claudia-Lemboumba-Sassou-N’Guesso.

A propos de la délinquance juvénile, Dieudonné Batsimba a promis que la répression des malfrats sera sans ambages. «Cette année, nous allons poursuivre des échanges avec les administrateurs et la force publique, en prenant en compte les préoccupations de nos concitoyens, surtout en cette période de recrudescence de la criminalité avec le phénomène des ''bébés noirs'' », a-t-il conclu.