Burundi : l’UA a obtenu le renforcement de sa mission d’observation

Les dirigeants africains membres de la délégation de l’UA ont « exprimé leurs inquiétudes face aux niveaux de la violence et à l’instabilité dans laquelle se trouve le Burundi », et proposé leur solution de sortie de crise. Ils ont notamment demandé au président ougandais, Yoweri Museveni, médiateur dans la crise burundaise d’organiser une nouvelle session de dialogue inclusif dans les meilleurs délais.

La délégation a tenté de convaincre le président Pierre Nkurunziza sur la nécessité de reprendre le dialogue avec l’opposition. A ce sujet, le pouvoir ne compte pas dialoguer avec les opposants qu’il qualifie dans un communiqué de « putschistes » ou de « non-pacifiques » et les accuse d’être derrière les violences. Ces derniers ne sont autres que les membres du Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et de l’Etat de droit au Burundi, la principale coalition d’opposition.

Les observateurs qui seront déployés au Burundi « seront chargés de surveiller la frontière avec le Rwanda », a souligné Bujumbura, qui accuse Kigali de saper la stabilité du régime de Pierre Nkurunziza.

Pour tout acquis aux consultations, les observateurs ont obtenu le renforcement des experts militaires et des observateurs des droits de l’homme dont le nombre sera porté à 100 pour chaque département. Quant à la rencontre de la délégation avec le président burundais, elle sera d’un grand profit pour le Burundi puisque les chefs d’Etat ont demandé à la communauté internationale de reprendre son aide à ce pays plongé dans une grave crise.