Burundi : une mission de l’OIF appelle à la reprise du dialogue

08-06-2015 12:32

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) conduite par Couchepin séjourne au Burundi depuis une semaine et compte y rester plusieurs mois. Elle a d’ores et déjà demandé aux acteurs politiques du pays de privilégier la voie du dialogue pour trouver une issue de sortie de crise.

Malgré la rupture du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, le chef de cette mission s’est dit optimiste quant au travail qui attend son équipe au Burundi. « Le dialogue est provisoirement interrompu, j’espère qu’il va reprendre. C’est inquiétant et je crois qu’il faut que la communauté internationale fasse pression, dans le bon sens du terme, tout en respectant la souveraineté de ce pays pour que les partenaires au dialogue débouchent sur une solution positive qui ouvre des perspectives pour ce pays merveilleux », a-t-il confié.

« Il n’est pas question d’imposer aux Burundais quelque chose qui serait imposé de l’extérieur et qui probablement n’aurait qu’une chance de survie assez limitée dans le temps, a souligné Pascal Couchepin. Il faut trouver un consensus et pour ça il faut que les gens soient ouverts au dialogue. Pour l’instant on va dire que le dialogue n’est pas très riche. Il faut que la société burundaise discute et règle en particulier ce qu’on appelle ici la question qui fâche, celle du troisième mandat. »

Reçu par le président Pierre Nkurunziza, le chef de la mission de l’OIF a fait passer un message au chef de l’Etat burundais. « Le message qu’on voulait lui faire passer, a indiqué Pascal Couchepin, c’est que l’OIF n’est pas seulement une communauté linguistique, c’est aussi une communauté de destins dans laquelle les pays partagent des valeurs communes, notamment le respect des règles démocratiques (…) et aussi  des droits de l’homme ». Le chef de la mission de l’OIF s’est en outre dit « très inquiet » concernant la situation au Burundi.  « On compte rester dans cette région aussi longtemps qu’il y aura des problèmes », a-t-il conclu.

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non