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Et l’insalubrité des hôpitaux…

Samedi 22 Février 2025 - 17:48

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Sauf erreur de notre part, les lieux de soins, encore appelés « hôpitaux », « centres médico-sociaux », « cliniques », « centres de santé intégrés », « cabinets médicaux » devraient être par excellence des milieux bien assainis pour ne pas que des malades et le personnel soignant ne puissent être infectés par toute sorte de microbe.

Ne camouflons pas cette réalité écœurante qui tend à se généraliser au niveau de nos hôpitaux, alors qu’elle est une antivaleur. L’insalubrité dans lequel se trouvent nos nombreux lieux de soins est écœurant et blâmable. Il est vrai que la question de l’assainissement et de la désinfection de nos hôpitaux se pose avec acuité ces derniers temps. Que ce soient dans les centres de soins de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Madingou, Owando, Impfondo et les différentes communautés urbaines, le constat est le même. Nos hôpitaux sont sales.

Et si cet état des choses persiste dans la durée, dans nos prochaines humeurs, nous essayerons de faire une petite émulation en épinglant quelques centres hospitaliers les plus sales et en répertoriant ceux qui occupent aussi une place honorifique en matière de « propreté » et de l’hygiène hospitalière. On ne comprend pas du tout comment « l’hygiène dans les hôpitaux » tend à devenir une denrée rare.

Tentons de regarder dans un premier temps, l’insalubrité à l’intérieur des hôpitaux. Le constat qui saute à l’œil nu est que certains grands hôpitaux souffrent d’un manque criant des bacs à ordures pour déverser toute saleté, surtout dans les services de maternité et de chirurgie avec des restes et des débris puants qui traînent ici et là au vu et au su des responsables de ces structures. Des  couloirs et des plafonds déguelasses suscitant même des nausées chez les personnes qui arrivent dans ces lieux. Et dans la cour de ces hôpitaux poussent ici et là des herbes causant de la peur chez les patients la nuit surtout si l’électricité manque.

Et des sanitaires alors ! Toujours bouchés avec des robinets « fantômes » qui ne laissent couler aucune goutte d’eau depuis leur installation. A ces endroits, l’air est totalement pollué et l’on se croyait être dans un poulailler où des excréments des poulets et coqs sont perceptibles partout. Alors dans ces conditions-là, comment ne pas s’attraper une maladie pulmonaire ou microbienne, car à la moindre pluie ces milieux se transforment en gîtes microbiens.

Que dire cependant de l’environnement immédiat de l’hôpital ? A dire vrai, des parcelles environnantes à ces cliniques et à certains de ces hôpitaux souffrent. Les restes des placentas et des saletés des plaies pansées sont déversés dans des caniveaux la nuit et ce sont des voisins qui hument ces odeurs toute la nuit. Ces pratiques sont devenues monnaie courante. A Pointe-Noire par exemple, à l’arrondissement 2 Mvou-Mvou, il y a des lamentations des habitants des parcelles environnantes à une grande clinique à cause de cette pratique. Et les responsables de cette structure ne sont jamais inquiétés, et pourtant en agissant ainsi ils rendent des voisins malades.

Encore que certaines structures hospitalières n’ont même pas de mur de clôture et s’il y en a, c’est triste à regarder, car ces murs, disons-le sans langue de bois, ont totalement perdu leur éclat et présentent des fissurations de toute sorte permettant même aux reptiles dangereux de s’infiltrer pour se réfugier en leur sein. Et à dire vrai, c’est l’état insalubre à l’intérieur de nos hôpitaux et leurs environnements immédiats non assainis qui occasionnent, moustiques, insectes dangereux, serpents, cafards, mouches qui sont des vrais agents vecteurs de plusieurs pathologies.   Et pourtant, l’Organisation mondiale de la santé a toujours tiré la sonnette d’alarme sur le fait que le travail devrait s’exécuter dans un environnement sain et combien de fois dans une structure comme l’hôpital.  

Allez-y comprendre !

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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