Ça se passe à Kin : le théâtre se donne rendez-vous en RDC

La moitié de la programmation, soit cinq sur les dix pièces jouées au Festival international de théâtre, est étrangère. La Belgique et le Cameroun ont assuré l’ouverture du Festival international de théâtre kinois, la nuit du 1^er juin, au Tarmac des auteurs. Les rideaux de sa huitième édition se sont donc ouverts sur la grande première africaine de Celui qui se moque du crocodile n’a pas traversé la rivière, de Guy Theunissen et François Ebouélé. La pièce est présentée sur les planches par la compagnie théâtrale La Maison Ephémère.

Le 3 juin, le Congo-Brazzaville investira, à son tour, les planches du Tarmac des auteurs avec Monsieur Ki du dramaturge ivoirien Koffi Kwahulé, pièce mise en scène par Abdon Koumbha. Le 5 juin, Ça se passe à Kin va passer de Kintambo à Gombe, vers le Centre Wallonie-Bruxelles (CWB). Ce sera le tour de la Côte d’Ivoire d’entrer dans la danse avec Les bonnes du défunt auteur dramatique français Jean Genet. Comme au Tarmac des auteurs, la représentation à l’affiche au CWB est programmée à 20h 00. Cette journée du 5 juin est bien pleine. En effet, C’est à l’Institut français (IF), Halle de la Gombe, qu’est programmée la première représentation du jour. Il s’agit de l’une des nouvelles créations de RDC, Le jour du massacre du jeune auteur Sinzo Aanza prévue deux fois, à 13h00 puis à 20h30. Mais entre les deux, soit à 19h00, c’est la Compagnie Sering’Arts de Lubumbashi qui  jouera Stabat Mater. Par ailleurs, au Tarmac des auteurs, le directeur artistique du Festival, Israël Tshipamba, sera lui-même sous les projecteurs dans La dernière nuit du Guide, adaptation du roman de l’Algérien Yasmina Khadra, La dernière nuit du Raïs.

Le 6 juin, les férus de théâtre auront le choix entre l’IF, le CWB et le Tarmac des auteurs. À 19h00, c’est dans Costume ou demi-dakar ? que la France et la République du Congo vont investir les planches du centre culturel belge simultanément avec le Niger à la Halle de Gombe dans On m’a donné du citron et j’en ai fait de la limonade. La Nigérienne Laëtitia Ajanohun présente déjà à la conférence de presse y avait décrit sa pièce comme étant un « spectacle poético-musical » dont elle a elle-même assuré la mise en scène. Et, au Tarmac des auteurs, quartier général du festival, le public assistera à la deuxième représentation de Datcha-Congo, encore une autre création récente du Congo-Kinshasa mise en scène par son auteur, Pilipili Bwanga.

Le 7 juin, veille de la clôture, la France et la République du Congo reviendront sur les planches pour une seconde représentation de Costume ou demi-dakar ? au Tarmac des auteurs à 20h30. Également programmées en secondes représentations, les nouvelles pièces made in RDC Mokusatsu et Le jour du massacre se joueront en une heure de décalage. Et, qui plus est, sur deux avenues parallèles, savoir les avenues de la Nation (CWB) et de l’Équateur ( Wido bar jazz).