Cabinda : Firmin Guy Ocko-Bong plaide pour l’école consulaire du Congo

Mardi 30 Août 2016 - 16:00

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Cette école, qui s’est distinguée par des résultats très satisfaisants au cours de l’année scolaire 2015-2016, est confrontée à plusieurs difficultés. Firmin Guy Ocko-Bong, vice-consul général du Congo à Cabinda, province de la République d’Angola, a souhaité le 24 août, au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, qu’elle soit prise en compte dans la planification de la Direction générale de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

 

Comme toutes les écoles du Congo, cette école consulaire est confrontée au manque d’enseignants qualifiés, de tables-bancs, de manuels et documents au programme et d’absence des missions d’encadrement et d’inspection. Située dans le quartier Taff, l’école consulaire du Congo ne se distingue que par la présence du drapeau tricolore vert-jaune-rouge.

Les bâtiments qui la compose sont vétustes et ne répondent pas aux normes requises. Les enfants apprennent dans des salles exiguës. «Cette école ne ressemble en rien à une école, encore moins à une école consulaire. N’eût été le drapeau du Congo, on ne saurait même pas que c’est notre école. Son mur de clôture et ses bâtiments sont vieux,  les classes sont petites. Je trouve qu’elle ternit l’image de notre pays», a déploré Henriette, une Congolaise, en séjour à Cabinda.

Malgré les difficultés, l’école consulaire a brillé par de très bons résultats au cours de l’année scolaire 2015-2016. Pour ce qui concerne les examens d’Etat par exemple, elle a obtenu un taux de réussite de 100% au CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires) avec 67 élèves présentés et 67 admis, au BEPC (Brevet d’études du premier cycle) 40 élèves présentés et 40 admis et l’unique candidat présenté au baccalauréat série D a satisfait à l’examen. Du côté du baccalauréat série A, 18 candidats sur 24 ont satisfait, soit un taux de réussite de 75%  contre néant l’année scolaire 2014-2015.

Firmin Guy Ocko-Bong a expliqué que ces résultats sont le fruit des efforts consentis par le consulat qui a consacré des investissements importants pour faire des travaux d'aménagement des bâtiments de l'école, améliorer la qualité des enseignants par un recrutement dans les domaines scientifiques et acquérir certains manuels au programme.  Ces résultats sont aussi le fruit de la perspicacité et la dextérité de ses animateurs, bien qu'ils  soient vacataires. «Ceci nous a permis d’expérimenter la série scientifique avec l’ouverture des classes de première et terminale scientifiques. Ainsi, comme de bons agriculteurs qui ont  semé sur une terre fertile, la moisson annuelle des activités de l’année scolaire 2015-2016  classe l’école consulaire de Cabinda en premier rang des écoles congolaises, tant à l’intérieur que de l’extérieur du pays », s’est réjoui le vice consul général.

Plaidant pour une amélioration des conditions d’études des enfants, Firmin Guy Ocko -Bong a souhaité que l’école consulaire de Cabinda soit prise en compte dans la planification de la Direction générale de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation et qu’elle soit rattachée soit à Pointe-Noire, soit au Kouilou ou directement à cette direction générale. Pour le vice-consul général, l’idéal serait que l’État trouve un terrain sur lequel construire une école en bonne et due forme, une école répondant aux normes, où les enfants pourront étudier dans de bonnes conditions. «L’école consulaire n’est pas construite. Ce sont des anciens bâtiments qui servaient à autre chose et qui ont été reformés. Mais nous n’avons pas une école construite en tant que telle. Nous avons vraiment besoin que l’école qui représente notre pays ici soit une école bien construite avec des plans officiels», a-t-il expliqué.

D’après lui, l’école consulaire et le consulat du Congo, qui est lui aussi confronté aux problèmes de locaux abrités par un petit bâtiment R+ qu’il partage avec un privé, devraient refléter la dignité du Congo et donner une image qui le valorise. Les représentations diplomatiques de l’Angola au Congo, par exemple, sont des infrastructures immobilières bien construites. Aussi Firmin Guy Ocko-Bong a-t-il indiqué : «La diplomatie voudrait qu’il y ait la réciprocité, donc que l’on puisse refléter chez les autres l’image qu’ils donnent chez vous. Nous sommes en train de nous battre pour obtenir des terrains. Mais il faudrait que l’État songe à construire des représentations digne du Congo.»   

 

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-L'école consulaire du Congo à Cabinda 2-Le bâtiment qui abrite les salles de classe

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