Calendrier électoral : l’opposition veut la présidentielle avant les localesMardi 3 Mars 2015 - 16:15 La plate-forme pense ainsi corriger le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qu’elle qualifie de non consensuel. Le calendrier électoral global récemment publié par la Céni est toujours loin de recueillir l’assentiment des leaders de l’opposition qui le jugent irréalise et non consensuel. Ces derniers ont finalement décidé d’y apporter des amendements de sorte à proposer aux Congolais un calendrier tenant compte de leurs aspirations. C’est dans ce cadre qu’une frange des personnalités de cette plate-forme s’est retrouvée dernièrement pour élaborer un nouveau chronogramme différent de celui présenté par la Céni. Dans ce document en passe d’être déposé auprès de différentes institutions du pays, la grande nouveauté tient au privilège à accorder aux scrutins législatif et présidentiel avec pour conséquence le report des élections locales, municipales et urbaines après 2016. Vital Kamerhe et compagnie justifient l’option de postposer les élections locales, municipales et urbaines au-delà de 2016 par le caractère complexe que revêtent ces scrutins si « nécessaires à la consolidation de l’État et de la démocratie par la base ». Une approche qui contredit les prévisions de la Céni pour qui les élections de base (locales, municipales et urbaines) devront impérativement être organisées cette année 2015 pour répondre à l’exigence de l’accord de paix de Sun City qui a mis fin à la dernière guerre civile (1998-2003). Quant à la présidentielle couplée aux législatives, la Céni les a fixées au 27 novembre 2016. Accusée de faire fi de la Constitution à travers cette action controversée, l’opposition, elle, refuse de faire marche en arrière estimant exercer réellement ses prérogatives. « On ne viole pas du tout la Constitution. La même Constitution reconnaît le droit de l’opposition qui est de vérifier aussi les actions du gouvernement. Nous ne faisons que des propositions à la Céni », a déclaré le président des Fonus Joseph Olenghankoy. Au niveau de l’institution électorale, aucune réaction n’est jusque-là enregistrée. « La Céni se réserve de tout commentaire et pourrait se prononcer dès qu’elle réceptionnera le texte précité », a laissé entendre une source proche de cette institution. Alain Diasso |