Célébration : la communauté du Chemin Neuf au Congo fête les dix ans du centre Ndako ya biso

Mercredi 10 Décembre 2014 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le centre s’est réjoui d’avoir déjà réunifié dans leurs familles, dans ce laps de temps, mille cinq cents enfants.

Dans le bilan présenté pour les dix ans d’existence de Ndako ya biso (NYB), on a également noté l’augmentation du nombre d’enfants- garçons et filles- suivis (six cents enfants réunifiés ont été suivis dont près de deux cents filles), le changement du type d’enfants à proximité du Rond-point Ngaba, l’évolution du regard des habitants sur les enfants de la rue. Le centre a également enregistré la scolarisation de plus en plus d'enfants réunifiés (cinq cents scolarisés en 2014), cent enfants en formation pendant l’année finissant, quarante enfants ayant terminé leur formation professionnelle et qui se débrouillent dans la vie, trois cents crédits par an accordés aux mamans ainsi que soixante garanties locatives par an accordées aux familles ces deux dernières années.

Dix ans de travail réussi, ça se fête !

Pour célébrer ces dix années d’intenses activités en faveur des enfants et jeunes de la rue, une messe a été dite, le 9 décembre, au centre NYB, par le secrétaire de la Conférence épiscopale du Congo, l’abbé Santedi. Le célébrant a centré son homélie sur l’amour. « L’amour est gratuit. C’est par amour que l’on peut arriver à aider et à réaliser le travail qui est mené en faveur de ces enfants », a-t-il dit. À l’équipe de la communauté de Chemin Neuf au Congo et de NYB, l’abbé Santedi a demandé d’être la main de Dieu pour ces enfants de la rue.

Cette célébration eucharistique a été suivie, le 10 décembre, par une grande fête à laquelle ont assisté l’ambassadeur de la Belgique en RDC, le député national élu de Makala, Ingele Ifoto, le bourgmestre adjoint de cette commune, Gommer Mansi Nsiala, ainsi que plusieurs autres personnalités et partenaires du centre.

Dans son mot aux partenaires et invités, le responsable du centre NYB, Jean-Pierre Godding, a appelé à une réflexion afin de faire mieux. Après avoir retracé le parcours de ce centre, il a souligné le crédo de ce centre et de la communauté qui l’organise. « La réconciliation ne dure pas s’il n’y pas une après-réconciliation qui renferme la scolarisation de ces enfants, les microcrédits, le suivi, etc. », a-t-il expliqué.

Pour Jean-Pierre Godding, les perspectives d’avenir pour NYB restent le renforcement de la réunification familiale. Mais il a regretté que la majorité de projets qui soutiennent le centre n’offrent pas la possibilité de renouvellement. Pour le responsable de NYB, qui a insisté sur l’objectif final de ce centre, la réconciliation familiale, « l’espérance est possible. Un enfant n’est pas sorcier, un enfant a sa place dans la famille et non dans la rue ».

Le travail réalisé par le centre NYB a été reconnu par tous les intervenants qui sont passés à la tribune à l’occasion de cette célébration. Tel est le cas du représentant du Réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la rue (Reejer), qui a noté la présence de plus de vingt mille enfants dans la rue. En soulignant la valeur du travail abattu par le centre NYB, le représentant du Reejer a également salué l’attitude de la communauté du Chemin Neuf, dont le travail en faveur des enfants s’ajoute à celui des cent soixante-quatre structures membres du Reejer.

Aider l’État et la commune

Le bourgmestre adjoint de la commune de Makala, Gommer Mansi, a, lui, souligné l’apport de la communauté du Chemin Neuf et du centre NYB dans la vie de la cette municipalité. « Nous avons beaucoup de bénéfices de cette communauté », a-t-il dit, en citant notamment l’école Sainte-Christine réhabilitée et gérée par cette communauté. Pour Gommer Mansi, en effet, la tâche réalisée par NYB est « un travail difficile qui profite à la commune de Makala et à l’État congolais ».

L’autorité communale, qui a exprimé la reconnaissance de la population à cette communauté pour ce travail abattu, a exhorté cette même population à ne pas laisser les enfants dans la rue. À en croire Gommer Mansi, ces dix ans ont également constitué un bon moment pour réfléchir à la réconciliation des familles.

Le porte-parole d’une délégation venue de la France, Christian, a également encouragé l’équipe de NYB pour le travail abattu. Aux pensionnaires de ce centre, il a rappelé que Dieu s’occupe de chacun d’eux. Alors que le berger de la communauté du Chemin Neuf au Congo, père Stéphane Huard,  a remercié et félicité l’équipe de NYB pour  la valeur du travail abattu en dix ans.

Plusieurs témoignages des jeunes qui ont été encadrés par le centre, des mamans dont les enfants ont été encadrés et les familles bénéficient de l‘encadrement et du soutien de NYB ainsi que ceux des volontaires du centre ont été faits afin d’expliquer la réalité de cette structure. Pour marquer cet évènement pour les générations futures, un palmier a été planté dans l’enceinte du home de garçons où cette cérémonie a eu lieu.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Plantage du palmier symbolisant les dix ans de NYB/Photo Adiac Photo 2: Les invités, lors de la manifestation des dix ans de NYB/Photo Adiac Photo 3: Les enfants encadrés par NYB/photo Adiac