Céni : le vice-président André Mpungwe jette l’épongeSamedi 31 Octobre 2015 - 15:30 Après la démission le 11 novembre de l'ex-président de la Céni, l’abbé Apollinaire Malumalu, pour des raisons de santé, c’est au tour du vice-président Andre Mpungwe de rendre le tablier. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) n’est décidément pas encore au bout de ses peines. Jusque-là vice-président de la centrale électorale, Andre Mpungwe a déposé le 31 octobre sa lettre de démission auprès du chef de l'État, apprend-on des sources proches de la Céni. En attendant la réaction du cabinet du chef de l’État qui pourra se prononcer par voie de communiqué officiel en prenant acte, il va sans dire que l‘architecture de la Céni est en train de changer. André Mpungwe décide de quitter la centrale électorale au moment où l’ancien secrétaire exécutif, Corneille Nangaa, est en passe de prendre les commandes de cette institution d’appui à la démocratie après sa désignation par consensus par les confessions religieuses. Un choix qui est cependant loin de faire l’unanimité et qui continue à être remise en cause par l’Église catholique appuyée par plusieurs partis politiques de l’opposition. Ce faisant, on ne connaît pas encore les vraies raisons ayant poussé le vice-président de la Céni à démissionner quand bien même l’intéressé lui-même évoque des « convenances personnelles » comme pour se dédouaner. Dans les milieux intéressés, il est fait état des pressions qu’il aurait subies ces temps derniers de la part de son parti politique, en l’occurrence le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) après le départ de l’abbé Malumalu. Un départ qui avait, pour ainsi dire, servit de prétexte pour la prêche du renouvellement de l’ensemble du bureau de la Céni tel qu’envisagé par les principaux partis politiques comme gage de la transparence et de la crédibilité de l’institution. Le PPRD, le MLC, l’UNC et autres étaient tombés dans ce travers en exigeant le remplacement de leurs délégués qu’ils estimaient n’être plus à leur place. Ces derniers s’en étaient remis à l’époque au président de la République de qui ils attendaient une protection contre les pressions exercées sur eux par leurs partis respectifs. C’est autant dire que la démission d’André Mpungwe tient de cette logique de changement de la centrale électorale par l’intrusion des personnalités que les uns et les autres veulent plus rassurantes par rapport à leurs visées électoralistes. D’après des indiscrétions, il appert que la majorité présidentielle aurait déjà son candidat pour succéder à André Mpungwe au poste de vice-président de la Céni. Affaire à suivre. Alain Diasso Légendes et crédits photo :André Mpungwe Notification:Non |