Centrafrique: Bangui continue de compter ses mortsLundi 28 Septembre 2015 - 17:45 La violence qui a secoué la capitale centrafricaine, ce week-end, a fait plus de 35 morts et une centaine de blessés graves. L’assassinat d’un jeune musulman par les anti-balaka, dans la nuit de vendredi à samedi, a mis le feu aux poudres. Les hôpitaux de la capitale sont totalement débordés. Plusieurs corps et blessés secourus par les volontaires de la Croix-Rouge, ont été touchés par balles. Dans les rues, les barricades érigées par les belligérants sont encore visibles. Malgré la fermeté des forces internationales sur place, la mission onusienne et les soldats français de la Sangaris, la situation demeure précaire. Le Premier ministre, Mahamat Kamoun, assurant l’intérim en absence de la présidente de la transition, Catherine Samba Panza, qui se trouve à New York, pour prendre part à la 70ème session de l’assemblée générale des Nations unies, a instauré un couvre-feu. Jusqu’à ce lundi 28 septembre, la situation reste tendue dans la capitale Bangui. La violence est suivie d’actes de banditisme et de pillage, en illustrent les pillages des sièges de la Croix-Rouge française, du Corps d’aide, du Programme alimentaire mondial, de la Première urgence, de l’Aide médicale d’urgence… À qui profitent ces violences ? Les autorités de la transition dénoncent un complot généralisé visant à déstabiliser le gouvernement de transition. « J’appelle les Centrafricains à ne pas se laisser manipuler par les forces nuisibles. Tous les fonctionnaires doivent tout faire pour reprendre le service ce lundi.», a lancé Mahamat Kamoun avant d’annoncer un renforcement des patrouilles des forces de l'ordre soutenues par les soldats onusiens. Pour cela, quelques 700 soldats français de l’opération Sangaris ont été déployés afin de soutenir les nouvelles mesures sécuritaires. En Centrafrique, le processus transitionnel entamé depuis près de deux ans, après la démission de l’ex-président Michel Djotodia et son Premier ministre, Nicolas Tiangaï, tend à son terme. Le peuple centrafricain devra se rendre aux urnes, le 4 octobre prochain, pour se prononcer sur une nouvelle Constitution. Le calendrier électoral en vigueur prévoit la tenue d’un scrutin couplé, la présidentielle et les législatives, le 18 octobre à venir. Les autorités de la transition et la communauté internationale ou du moins les partenaires traditionnels de Bangui, sont d’ailleurs d’accord sur la feuille de route en cours de la transition. L’ONU, l’Union européenne, ainsi que les gouvernements japonais, marocain, américain, ont déjà donné une partie de leur aide destinée au financement de ces échéances électorales. Malgré les craintes qui ont été exprimées notamment sur les difficultés techniques et sécuritaires, toutes ces parties suscitées se sont engagées à assurer l’ordre constitutionnel avant janvier 2016. Les autorités centrafricaines ont promis faire tomber les masques. Fiacre Kombo Notification:Non |