Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra plaide pour la levée de l’embargo sur les armesVendredi 27 Septembre 2019 - 13:03 Le président centrafricain a pris la parole, le 25 septembre, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Il a exprimé le vœu de la levée totale du blocus sur les armes qui pèse sur l’armée centrafricaine et évoqué des progrès « modestes mais sûrs » dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armés. Estimant que la levée partielle de l’embargo sur les armes est certes une avancée, le chef de l’Etat centrafricain a dit que cette mesure prise contre son pays dans ce sens paraît déjà injustifiée au regard du rapport soumis par le gouvernement aux Nations unies. Il salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’alléger l’embargo sur les armes en faveur des forces de défense et de sécurité nationales, mais il a réclamé « une levée totale de cet embargo pour permettre à l’Etat d’étendre son autorité sur l’ensemble du territoire national, en vue de la protection de la population civile ». « En effet, le rapport à mi-parcours du 15 juin 2019 soumis par mon gouvernement démontre que les conditionnalités fixées par le Comité des sanctions ont été remplies, en plus des progrès significatifs dans le processus de réforme des secteurs de défense et de sécurité », a déclaré Faustin-Archange Touadéra. « Les groupes armés continuent de s'approvisionner en matériels de guerre et en munitions par des voies illicites, se rendant coupables des violations massives et répétées du droit international humanitaire et des droits de l’homme », a-t-il souligné, ajoutant : « Mais, comme vous le savez, les forces légales et légitimes de la RCA sont les seules à être frappées d’embargo, privant ainsi l’Etat des moyens de remplir sa mission de protection des citoyens et du territoire ». Faustin-Archange Touadéra a, en outre, parlé des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé entre le pouvoir et quatorze groupes armés, le 6 février dernier. « Aujourd’hui, nous sommes mobilisés pour la mise en œuvre de cet accord avec l’appui des garants (Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale) et des facilitateurs, au premier rang desquels figurent les Nations unies à travers la Mission des Nations unies en République centrafricaine », a-t-il relevé. Le président a étendu son intervention dans le même sens : « En bénéficiant de l’appui de tous nos partenaires de la sous-région et du monde entier, nous enregistrons des progrès, certes modestes mais sûrs, au sujet de l’extension de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, des réformes dans les secteurs de la sécurité et de la défense, lesquelles faciliteront le redéploiement progressif des Forces de défense et de sécurité ainsi que la poursuite du programme national du Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement, déjà amorcé » Abordant la question du lancement récent de programmes de développement dans le pays, le chef de l’Etat centrafricain s’en est félicité parce qu’ils permettent, selon lui, de démontrer que les premiers dividendes de la paix sont une réalité. Il a, toutefois, reconnu qu’il restait beaucoup à faire, parce que la situation du pays « demeure fragile malgré quelques avancées réelles ».
Nestor N'Gampoula Notification:Non |