Changement climatique : 2013 est en passe de devenir l’une des dix années les plus chaudes depuis 1850

Jeudi 14 Novembre 2013 - 12:57

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Le constat a été établi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans une évaluation préliminaire sur l’état du climat mondial présentée le 13 novembre. L’étude souligne que le réchauffement planétaire est à l’origine de phénomènes météorologiques extrêmes

Les experts, qui ont pris pour point de départ le début des relevés modernes, en 1850, indiquent que la période de janvier à septembre 2013 a été plus chaude que celle correspondante en 2011 et 2012, où La Niña avait provoqué un refroidissement. Le phénomène El Niño/La Niña, qui est un facteur déterminant du climat, n’a pas été constaté au cours des neuf premiers mois de 2013 et ne devrait pas se manifester d’ici la fin de l’année, soulignent-ils.

Les tendances de cette année révèlent que les neuf premiers mois, de janvier à septembre, marqués par une température moyenne à la surface du globe supérieure d’environ 0,48°C à la normale pour la période 1961-1990, se situent, à égalité avec 2003, au septième rang des plus chauds à ce jour.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud, donne les raisons du réchauffement planétaire : « À ce jour, les températures sont à peu près les mêmes que la moyenne pour la décennie 2001-2010, la plus chaude à ce jour. Tous les records de chaleur ont été battus depuis 1998 et la tendance à long terme se poursuit cette année. Actuellement, les années les plus froides sont plus chaudes que les années les plus chaudes avant 1998. La concentration de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère a atteint de nouveaux sommets en 2012 et devrait de nouveau être sans précédent à nouveau en 2013. Ce qui signifie que nous sommes voués à un avenir toujours plus chaud. Les températures de surface ne représentent qu’une partie de l’évolution du climat. Leurs incidences sur le cycle de l’eau sont déjà manifestes, comme en témoignent les sécheresses, les crues et les précipitations extrêmes. »

Le secrétaire général de l’OMM appuie son propos en citant les ravages provoqués par le typhon Haiyan, le cyclone tropical le plus puissant à avoir frappé les Philippines et l’un des plus violents jamais observés. Selon lui, le lien entre le réchauffement planétaire et la fréquence des cyclones tropicaux devrait se renforcer.

Il affirme que le niveau moyen de la mer a atteint un nouveau record, jusqu’à un rythme moyen de 3,2 millimètres par an, ce qui correspond au double de celui enregistré au XXe siècle, qui était de 1,6 mm/an. « Le niveau de la mer va continuer de s’élever en raison de la fonte des calottes glaciaires et des glaciers. Plus de 90% de la chaleur supplémentaire issue des gaz à effet de serre est absorbée par les océans, qui vont donc continuer de se réchauffer et de se dilater pendant des centaines d’années », conclut Michel Jarraud.

Nestor N'Gampoula