Chanson anthologique : « Mokolo nakokufa » revisitée par le duo Koffi-Pegguy Tabu

Œuvre monumentale de haute facture, la célèbre chanson « Mokolo nakokufa » du Seigneur Tabu Ley sortie en 1992, continuera pour longtemps encore, à bercer les cœurs des mélomanes tant à Kinshasa qu’ailleurs sur le continent. Elle vient d’être revisitée à la faveur d’un featuring hors pair mettant en selle Pegguy Tabu et Koffi Olomide. Si le premier est le fils biologique de l’illustre disparu, le second peut être considéré, à juste titre d’ailleurs, comme un de ses rejetons artistiques. Les deux ont, pour ainsi dire, hérité du gène musical de l’immortel Rochereau.

Dans le remixe de « Mokolo nakokufa », titre prémonitoire dans lequel l’auteur évoque sa mort prochaine, ces deux chanteurs appartenant à deux générations différentes tout en se réclamant de l’école fiesta, ont donné chacun la mesure de son talent. Un vrai cocktail des sons et des mélodies que cette chanson anthologique restituée dans l’air du temps avec un nouvel arrangement très branché. Pegguy Tabu y va de sa fantaisie avec des variantes reflétant toute la panoplie de son registre vocal pendant que Koffi Olomide, fidèle à sa vocation du chantre de « Tshatho », apporte un brin de sa mélancolie langoureuse.

La mélodie de la chanson est conservée mais aussi le texte initial avec quelques rajoutes dont cette phrase à la fois sibylline et évocatrice de Mopao Mokonzi à l’endroit du Seigneur Ley : « Depuis que tu es parti, la mort ne nous fait plus peur ». Belle manière de se remémorer la star de tous les temps et de tous les âges. Un clip réalisé conformément aux standards internationaux soutient la chanson au grand bonheur des téléspectateurs qui s’en délectent déjà sur les écrans de télé. C’est depuis mi-novembre 2015 qu’il est disponible dans l’espace audiovisuel en attendant sa sortie en version CD.

Pour rappel, Pegguy Tabu est un jeune chanteur, auteur-compositeur et producteur congolais. Il compte à son actif plusieurs collaborations avec des artistes tels que  Diam’s, Vitaa, Sefyu, La Fouine, Booba, Youssoupha, Big Ali ou encore Papa Wemba à qui il a eu à céder des œuvres. Il est apparut pour la première fois en tant que chanteur à l’âge de 18 ans avec les titres tels que « Belly Dance » de Kayliah, « Prêt Pour Le Combat » avec Disiz La Peste et « Fidèle à Moi-même » avec Sté Strausz. Pour l’heure, le jeune artiste cherche à tracer sa propre voie après avoir longtemps évolué sous la coupe réglée de son défunt père dont il interprétait les chansons. Une réincarnation somme toute réussie comme l’attestent ses diverses prestations avec, pour soubassement, le riche répertoire de Tabu Ley de l’African Jazz à Afriza international.    

Avec son nouveau concept « 50-50 », il compte sortir en ce mois de décembre son nouveau single « 100 Tabu » comme pour donner le go à sa jeune carrière artistique qu’il veut digne de la mémoire de son regretté père.