Chômage : le gouvernement entend créer cent mille emplois en faveur des jeunes en 2024Samedi 20 Janvier 2024 - 15:15 Les politiques de l’emploi engagées par les autorités congolaises n’ont jusque-là donné les résultats escomptés en terme d’embauche des jeunes. Mais l’exécutif espère franchir un pas cette année en créant 10 000 emplois publics et 90 000 autres dans le secteur privé. Les nouvelles mesures annoncées en Conseil des ministres, le 18 janvier, reposent sur une politique dite de « congolisation » des postes, avec la formalisation des emplois informels et l’encadrement des activités rurales et artisanales. Les autorités misent principalement sur les secteurs des mines, les Zones économiques spéciales et les activités forestières. L’exécutif compte promouvoir les travaux à haute intensité de main d’œuvre, y compris le génie travaux pour les projets d’infrastructures, de l’hydraulique et de l’électrification rurale. « La promotion de l’entrepreneuriat se fera par l’encadrement et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs en assurant la migration de 70 000 unités commerciales du statut informel vers le secteur formel, avec une fiscalisation indolore et une protection effective contre la parafiscalité », a laissé entendre le Conseil des ministres. Le gouvernement s’est alors engagé à optimiser le fonctionnement de trois entités publiques, à savoir le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement: l’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE); et le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (Fonea). Il veut faciliter l’accès au crédit bancaire par la mise en place de mécanismes de garantie, ainsi que la réduction du coût des services internet pour favoriser le développement des start-up. Le succès de ces politiques, à tout point de vue, est lié à l’efficacité du service public de l’emploi, notamment du Fonea et de l’ACPE nés sur les cendres de l’ex-Office national de l’emploi et de la main-d’œuvre. Cette dernière peine à attirer les demandeurs d’emplois, puisque sur les deux millions de jeunes en demande d’emploi ou de formation, seuls quinze mille d’entre eux se sont inscrits auprès de l’ACPE. Sur ces quinze mille inscrits, seulement 2643 ont trouvé du travail. La réforme du marché du travail engagée à partir de 2018, grâce au soutien de l’Expertise France et de Pôle emploi, a réparti les tâches entre les deux entités. L’ACPE joue l’intermédiaire entre le demandeur d'emploi et le futur employeur, tandis que le Fonea est chargé d’encadrer puis de financer l’auto-emploi pour les jeunes porteurs de projet de création d’entreprise. Le principal volet de la réforme du marché du travail concerne la production régulière des statistiques de l’emploi (le taux de chômage, l'emploi disponible, les filières concernées). Ces données chiffrées sont censées orienter la prise de décision des pouvoirs publics. Fiacre Kombo Notification:Non |