Climat : Ségolène Royal : « la déforestation serait responsable de l’épidémie d’Ebola »Vendredi 6 Novembre 2015 - 14:17 Selon des propos rapportés d’un sommet organisé récemment à Londres (Grande-Bretagne) par le Prince Charles, à quelques semaines de l’ouverture de la COP21, la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, a déclaré que la déforestation pourrait être à l’origine de la dernière épidémie d’Ebola ayant sévi en Afrique de l’Ouest Des propos tenus en présence de la ministre britannique de l’Energie et du changement climatique, Amber Rudd, du ministre congolais de l’Economie forestière et du développement durable Henri Djombo, et des représentants de gouvernements et de grandes entreprises venus de tous les continents. D’après Ségolène Royal, des chercheurs avaient lié la destruction des forêts à l’épidémie, la disparition des habitats naturels forestiers entraînant une multiplication des contacts entre les chauves-souris, porteuses du virus et les hommes. La ministre avait fait remarquer que « les forêts ont été rasées pour la mise en place d'une agriculture de subsistance, les activités minières et les exportations massives de bois. Cette destruction de l'habitat naturel des chauves-souris frugivores a forcé ces animaux à se rapprocher des villages pour trouver de la nourriture. Le virus pourrait avoir été transmis à l'homme à cette occasion ». L’Union européenne (UE) est leader des importations de produits issus de la déforestation illégale. Le prince Charles a reconnu que des progrès « encourageants » réalisés tout en rappelant « la très dure réalité d' après laquelle la déforestation et la dégradation augmentent toujours ». « Des milliards de personnes et le nombre d'espèces survivantes, qui diminuent rapidement, dépendent de notre capacité à mener une action commune concrète », a-t-il indiqué. L’Afrique centrale engagée dans la lutte contre la déforestation Six pays africains (Centrafrique, RD Congo, Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Gabon) ont mis en place, avec des donateurs internationaux (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Norvège, Union européenne), un projet de protection de la forêt tropicale du bassin du Congo, 2ème poumon écologique de la planète, après la forêt amazonienne. Premier donateur, la Norvège a annoncé sa contribution à hauteur de 42 millions d’euros par an, de 2016 à 2020, pour assurer la protection de cette forêt. Pour limiter la déforestation, l’Onu a appelé à limiter la consommation d’énergie provenant du bois, l’exploitation des forêts et le développement d’infrastructures, ce qui permettra aussi de limiter la disparition des espèces menacées, comme les gorilles ou les bonobos. Pour la secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, Annick Girardin: « nous ne parviendrons à rien [à Paris] sans des actions à grande échelle pour protéger les forêts dans le monde ». Noël Ndong Notification:Non |