A cœur ouvert : au nom du pèreVendredi 7 Février 2025 - 17:27 Dans les cultures et traditions du monde, tout comme dans de nombreuses religions et courants philosophiques, le père occupe une place centrale dans la vie de la famille. Il en est le pilier. C’est lui qui façonne le devenir de ses enfants et constitue le moule de leur identité. Mais aujourd’hui, quelle est réellement la place du père dans nos sociétés ? Nous n’allons pas entamer une prière mais peut-être le devrions-nous, tant la place du père dans nos sociétés, aujourd’hui, est à interroger. Le père, cette figure d’autorité, ce modèle voulu parfait est en réalité loin de l’être tant les attentes sont nombreuses à son endroit et que la formation manque à l’appel. En effet, si « père » n’est pas un métier, c’est une responsabilité à part entière, un statut suivi d’un cortège d’obligations légales, un ministère, une vocation dont dépend la vie de nombreux êtres humains non pas sur une mais sur plusieurs générations. L’impact que laisse un père sur la vie de son enfant est aussi grand que son avenir en dépend, s’en trouvant fort facilité ou à contrario grandement mis en difficulté. L’adage qui stipule que les parents seraient les dieux de la terre n’est pas une simple vue de l’esprit, parce qu’au-delà de donner la vie, le père et la mère placent en grande partie le scenario de la vie de leurs enfants. Nombreux sont les pères aujourd’hui qui démissionnent en âme et conscience de la vie de leurs enfants pour tout un tas de raisons qui ne relèvent que de leur jugement. Pour ceux qui se lancent dans cette aventure existentielle à cœur ouvert ou bon gré malgré eux, ils réalisent ô combien la tâche est surhumaine. On ne naît pas père, on le devient, et avec de l’aide. La pression, sur les épaules du père, est loin d’avoir son pareil. Comme un petit dieu, on s’attend à ce qu’il fasse des miracles, qu’il règle tous les problèmes, de ceux spirituels aux matériels en passant par les problématiques émotionnelles, sans jamais que l’on se préoccupe qu’il ait pu régler les siens propres. Le père, en fin de compte, n’a-t-il lui aussi pas besoin d’un père ?
Princilia Pérès Notification:Non |