A cœur ouvert : de quoi les hommes ont-ils peur ?Vendredi 10 Mars 2023 - 12:26 La lutte pour les droits des femmes à travers les décennies a mis en lumière le malaise qu’ont les hommes quant à l’émancipation de ces dernières, à leur version libérée des entraves et des soucis de l’expérience de vie qui est la leur. Mais dans le fond, de quoi les hommes ont-ils peur ? La femme est un être extraordinaire doté d’une capacité d’être à la fois au four et au moulin, dans l’ombre et dans la lumière ; dans les coulisses des rois et dans les lieux où ils sont diminués ; un lit d’hôpital, une prison, bien loin de leur gloire d’antan ou des couloirs des palais. Si l’on reconnaît aux hommes une capacité de leadership, de meneurs, ils ne peuvent le faire de façon concrète, pratique et stratégique sans le concours d’une ou de plusieurs femmes ; une épouse, suppléante d’une mère qui a inculqué valeurs morales, empathie et compréhension à côté de principes plus stricts, fermes et droits de la part d’un père souvent émotionnellement en retrait. Pourquoi et comment cette même société, portée et présentée au monde par la femme, dont les premiers pas ont été régis par elle, reconnaissante de son concours dans les grandes et les petites choses, la réduit bien souvent au rang de sous-espèce ? Justement cela peut faire peur. Une femme qui, même opprimée, se lance dans toutes les batailles et remporte toutes les victoires. Ces victoires, faut-il le rappeler, ne sont pas des victoires contre l’homme ou des victoires face au mâle dominant qui, faisant confiance à ses atouts physiques, pense parfois à tort ou à raison que la force passe par le corps. Le sexe faible qui n’a jamais réclamé de siéger sur le toit du monde revendique depuis toute éternité son simple droit d’exister ; exister sans être accablé d’injonctions, exister auprès de l’être qu’il aime sans avoir le sentiment d’être éternellement questionné sur son fond tout aussi divin que celui de l’homme. Le bonheur de la femme n’est sans doute pas celui de dominer, ni celui d’être dominée mais de partager la vie, de partager son meilleur et le mettre au service de sa famille et des causes qu’elle estime être justes. A l’image d’un arbre puisant dans les racines la hauteur de ses cimes, l’homme est la force d’ancrage de la femme, il met en évidence sa grandeur. La femme, quant à elle, est la force d’élévation de l’homme. Elle met sa sensibilité et son intuition au service de celui qui la considère comme part entière de sa propre personne. Princilia Pérès Notification:Non |