À cœur ouvert : la paille et la poutre

Quand on était petit, on aura quand même fatigué les parents, il faut le reconnaître, pour toutes les bêtises qu'on a faites. Mais surtout pour le bruit. Être parent, ça demande du cœur, un cœur gros, grand comme le monde. Dans le petit bruit que nous faisions, il y avait de " Untel m'a fait ceci ", " Untel m'a fait cela ".

En tout cas, les parents ont souffert. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces comportements se poursuivent jusque chez les adultes. S'il n'y a plus de père ou de mère chez qui se plaindre, il n'en demeure que les adultes ont la petite manie de salir le nom, l'intégrité voire la réputation de leurs proches, même des gens qu'ils ne connaissent pas bien ou juste à peine chez d'autres personnes dans le seul intérêt de déverser leur spleen sur un parfait bouc-émissaire ou de manière plus intentionnelle de lui faire un mal voulu, pensé et acté. Mais parfois, il y a un retour de bâton.

Parfois, il se trouve que ça ne passe simplement pas, que la personne en face n'est pas digne de prétendre au rang de bouddha et vous fera subir ce à quoi vous n'étiez psychologiquement pas préparé. Comme l'insulte d'un enfant à l'adulte, il y a des personnes venant desquelles on ne s'attend pas à une réaction, à la moindre réaction mais quand elle vient, elle est amère. Et voilà comment commencent les escalades et que l'on trouve des raisons " évidentes " d'affirmer que la personne qu'on a délibérément blessée n'était effectivement pas la bonne. Mais avant de penser et si on le pense vraiment, et de chercher à retirer la paille dans l'œil de son voisin, pourquoi ne pas chercher de retirer en amont la poutre dans son propre œil ? Les actions et les réactions des autres viennent-elles vraiment de nulle part ?