Commerce illégal du bois : initiative des pays d’Afrique de l’Est pour contrer la fraude en RDCSamedi 5 Juillet 2014 - 16:00 Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda collaboreront étroitement avec cinq organismes internationaux pour mettre fin à l’exploitation forestière illégale et le commerce frauduleux du bois dans la sous-région et plus au centre du continent, dans le Bassin du Congo, à cause de leurs conséquences désastreuses sur les richesses naturelles et la biodiversité. Concrètement, ces trois pays ont convenu d’augmenter le nombre de gardes forestiers et leur capacité à travailler le long de leurs frontières communes. Au regard de l’importance du projet, certains pays comme la Norvège ont décidé de l’appuyer financièrement. Cette collaboration permet à ces pays du bloc est de mettre à profit l’expertise avérée des cinq organismes partenaires, en l’occurrence Interpol, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Programme des Nations unies pour le développement, le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. En effet, chacun de ces organismes devra, en fonction de sa spécialité, aider les gouvernements de ces trois pays à être plus efficaces dans la lutte contre la fraude dans un secteur aussi stratégique que le bois pour le continent africain. L’initiative vise également à doter ces pays des outils nécessaires pour combattre la corruption, appliquer leurs lois respectives et mieux contrôler leurs douanes. Avec des forêts mieux gérées, c’est l’ensemble de la région qui contribuera à atténuer les changements climatiques, en fournissant à la planète un débit d’eau fiable, de l’air pur, des sols fertiles, etc. Les forêts tropicales de l’écosystème seront également une source inépuisable de revenus pour la région. Ensemble, l’initiative Afrique de l’Est sur le commerce illégal du bois et le programme REDD + de l’ONU (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) devront avoir des effets encourageants sur la lutte contre le commerce illégal de bois en Afrique. L’on estime les pertes annuelles à des dizaines de milliards de dollars américains. Cette initiative permettra de porter un coup dur aux différents points de transit pour le bois exploité illégalement dans les pays du Bassin du Congo, principalement la République démocratique du Congo et la République centrafricaine. L’on estime la couverture forestière de l’Afrique à environ deux milliards d’hectares, la plus grande partie dans le Bassin du Congo. Laurent Essolomwa |