Conférence mondiale de la jeunesse : le Congo a présenté sa politique à Colombo

La Conférence mondiale de la jeunesse 2014 a réuni des ministres et hauts fonctionnaires de plus de 40 pays, les délégués de 147 pays et plus de 300 participants, représentant divers mouvements de la société civile. Les participants ont débattu de plusieurs sujets tels que : aider les jeunes à obtenir un accès égalitaire à une éducation de qualité ; faciliter leur accès au marché de l’emploi et à l’entrepreneuriat ; éradiquer la pauvreté et la famine ; promouvoir des modes de vie sains et un accès aux services de santé ; aboutir à la paix, à la réconciliation et à la fin de la violence dans les régions en conflit.

Représentant le Congo, le ministre Anatole Collinet Makosso s’est félicité de cette rencontre qui constitue un haut cadre d’échanges et d’éducation sur les problèmes cruciaux de la jeunesse mondiale, qui sont plus ou moins identiques. Il s’agit notamment des perspectives d’emplois, de l’acquisition de certaines compétences de vie et de la recherche d’une meilleure insertion professionnelle. La présence du Congo en ces lieux, a-t-il indiqué, s’inscrit dans la logique de recueillir des expériences probantes auprès des autres nations en matière d’encadrement de la jeunesse pour améliorer ses performances au plan national.

« Le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique du Congo, dans la perspective de la réalisation de la vision incarnée sous le label NJECO (Nouvelle jeunesse congolaise), s’est résolument engagé à mettre en œuvre une politique nationale tendant à doter notre jeunesse d’une culture entrepreneuriale, d’une capacité nouvelle à gérer sa condition sociale dans une optique de changement des mentalités », a-t-il dit.

Selon lui, une telle approche fait de la jeunesse congolaise l’une des priorités du pays. Il a salué l’initiative des États-Unis consistant à organiser, cette année, une rencontre des jeunes leaders d’Afrique à Washington. La création d’un nouveau partenariat mondial en milieu jeune, conformément à la déclaration du Millénium des Nations unies adoptée en l’an 2000, a ajouté Anatole Collinet Makosso, est une excellente initiative, prenant en compte les différences spécifiques en matière de gestion des jeunes dans leurs pays respectifs. Ce qui est, d’après lui, susceptible d’entretenir un cadre basique et référentiel, en parfaite adéquation avec les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

« Notre pays dispose d’un Conseil national de la jeunesse, cadre de coordination et d’action entre toutes les couches de la jeunesse congolaise qui renferme, en son sein, les associations, organisations, fédérations et mouvements de jeunesse », a précisé le ministre congolais de la Jeunesse.

Ce conseil contribue, a-t-il poursuivi, à promouvoir l’esprit de civisme et les valeurs socioculturelles, à défendre les droits fondamentaux des jeunes qui, pour la plupart, s’estiment marginalisés dans les programmes de développement national. Il a également émis le souhait d’entreprendre des mesures permissives à l’endroit de cette jeunesse, qui représente 70% de la population congolaise afin de l’inclure dans la plupart des orientations stratégiques. Il a également souhaité que la résolution salvatrice d’élaborer un plan d’action concernant l’activité juvénile dans les différents pays et la mise en place d’un Fonds mondial de la jeunesse permettent une amélioration opérationnelle des actions prioritaires en faveur de cette couche de la société.

Collinet Makosso échange avec Ahmad Alhendawi

En marge de la conférence, le ministre s’est entretenu avec l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la jeunesse. Anatole Collinet Makosso et Ahmad Alhendawi se sont félicités des efforts déployés et consentis à l’avenir afin de rendre plus plausible et effectif le fruit de leur engagement pour la cause des jeunes de par le monde et particulièrement en Afrique. En effet, la jeunesse reste une préoccupation véritable en raison du chômage qui semble s’éterniser et s’accentuer.

Le ministre a rappelé les investissements du gouvernement congolais à travers des actions conjointes avec les organisations internationales telles que le PNUD, l’Unesco et d’autres dans un partenariat en faveur du développement et de l’épanouissement des jeunes au Congo. L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies a, de son côté, demandé si l’action telle que menée par sa structure en faveur des jeunes nécessitait un élan supplémentaire. Le ministre a avoué que tout effort était le bienvenu en vue de permettre à la jeunesse, particulièrement celle d’Afrique, de pouvoir se retrouver, se motiver et être à même de se prendre en charge. Enfin, Ahmad Alhendawi a invité Anatole Collinet Makosso à prendre part aux prochaines assises des Nations unies à l’occasion des vingt ans de leur engagement en faveur des jeunes dans le monde.