Conflits inter-écoles : les élèves plaident pour l'application des sanctions disciplinairesSamedi 12 Mars 2022 - 14:00 Lors d'une rencontre ayant réuni, le 11 mars, le haut-commissaire à la Justice restaurative, à la Prévention et au Traitement de la délinquance juvénile, Adolphe Mbou-Maba, et les acteurs du système éducatif, les participants se sont accordés sur la nécessité d'appliquer la loi concernant les actes de banditisme que commettent les élèves après les cours. Dans le but d'appréhender les causes des comportements inciviques dont font preuve les élèves ces derniers temps, le haut-commissaire à la Justice restaurative a jugé bon d'échanger avec les concernés pour évoquer les contours de la délinquance en milieu scolaire. La rencontre a permis à Adolphe Mbou-Maba de sensibiliser les élèves aux valeurs civiques, morales et citoyennes, mettant en exergue plusieurs propositions. En effet, ces derniers temps, les élèves se livrent au banditisme avec l'organisation des bagarres sauvages. Ainsi, des résolutions adéquates doivent être prises, afin de mettre fin au phénomène qui n'honore pas l'école congolaise. Il s'agît, selon les participants à la rencontre, de l'application stricte et sans complaisance des règlements intérieurs, de l'instauration des macarons numérotés, de l'installation des postes de police dans les établissements scolaires, du renforcement du personnel de la surveillance et bien d'autres. Lassés d'assister ou de subir les agressions sans raisons, les élèves estiment qu'il est important d'enseigner la morale jusqu'au secondaire et initier des sessions d’échange sur le rôle de l’école. « Nous sommes fatigués de vivre ces agressions. Parfois nos vies sont en danger, car il y a des morts. Où est passé le système de renvoyer les élèves ? Trop de laxisme, puisque les bagarres se déroulent devant les édifices publics, mais le gouvernement assiste impuissamment. C'est risqué de marcher librement en tenue scolaire, surtout les jeudis », a expliqué un élève du lycée de la Révolution. L'un de ses collègues de Nganga-Édouard a abondé dans le même sens pour déplorer « l'inefficacité de la police, ainsi que le manque de politique de prise en charge des jeunes ». Adolphe Mbou-Maba a, pour sa part, opté pour des actions concertées entre le gouvernement, les élèves, les parents d'élèves, les chefs d'établissement, la société civile et la force publique.« Face aux mutations sociales en cours dans nos sociétés, notamment la dépravation des mœurs, les crises de conscience, la rupture des solidarités familiales, l’atrocité des contraintes anomiques, l’école semble s’engager, désormais, sur une pente fonctionnelle que seul le retour aux vraies valeurs morales, civiques, citoyennes et traditionnelles peut en garantir la restauration et la renaissance » , a-t-il signifié. Il a également évoqué l'institution du décret n°2021-487 du 5 novembre 2021 qui rétablit l'observance des rituels moralisateurs comme la levée systématique des couleurs, l'instauration d'un dialogue permanent entre les responsables administratifs et le corps enseignant, les élèves et les parents d'élèves, le respect du règlement intérieur et des autres textes qui régulent le système éducatif, le suivi de la scolarité par les parents, ... Notons que cette rencontre qui s'est déroulée en présence du maire de Ouenzé, Marcel Ganongo, et de la directrice de cabinet du ministre de l'Enseignement primaire, a réuni tous les acteurs du système éducatif à Brazzaville.
Rude Ngoma Légendes et crédits photo :1-Les participants chantant "La Congolaise"/ Adiac
2-Une vue des participants/Adiac Notification:Non |