Congo fashion week : Louison Mbeya s’ouvre au futur

Créatif, le jeune styliste qui ne donne aucune limite à son imagination a choisi de créer sa nouvelle collection à partir de matériaux de récupération et l’effet était tout simplement réussi. Il s’en est trouvé plusieurs dans le public qui ont tenu à garder le souvenir de ce premier passage sur le catwalk. Les mises étaient belles mais surtout impressionnantes. Normal alors que les objectifs des appareils photos et autres caméras se focalisent sur la vision futuriste de Louison Mbeya. Téléphones en mains nombreux jouaient aux paparazzis alors que défilaient les mannequins vêtus en grande majorité de tenues légères où la transparence était souvent de mise.

Le jeu de transparence, Louison Mbeya l’explique de la sorte : « Pour les vêtements, j’ai beaucoup plus travaillé avec les moustiquaires imprégnées que l’on a pris soin de désimprégner pour s’assurer de ne pas causer un quelconque préjudice à la peau ». Le pagne très peu présent s’est à peine révélé comme une matière secondaire, le tulle lui ayant volé la vedette. Avec le blanc en prédominance de couleur et très fin, mais aussi gris ou encore bleu qu’importe la couleur, le tulle de nylon restait la matière principale.

Quant aux accessoires, des boutons ou autres ornements variés posés sur les tenues jusqu’au ceintures en passant par les paillettes sur les robes et les colliers, ils étaient tous de métal, plus précisément d’aluminium. D’où les reflets argent presque omniprésents dans toutes les mises présentées à cette première soirée. Pour Louison Mbeya, il n’y avait pas mieux à faire pour exprimer son idée d’un style futuriste. D’expliquer alors aux Dépêches de Brazzaville : « J’ai essayé d’imaginer un croisement entre la mode de 1940 et celle de 2080. Et donc la collection “Futur antérieur“ résulte de ce croisement-là ».

Pour créer ses tenues du futur, Louison Mbeya n’a pas hésité à faire de la récupération. Une démarche dont il nous a ainsi livré les coulisses : « J’ai acheté l’aluminium dans les imprimeries. J’ai recouru aux pièces utilisées pour les impressions des journaux ». Le résultat final, comme l’on a constaté et qu’il l’a dit, « j’en ai fait des colliers, des parures de tête, des sacs qui pouvaient se marier avec les robes en moustiquaire imprégnée. En essayant d’imaginer la mode de 1940 à 2080, il y a toute une variété d’accessoires qui peuvent intervenir… ».

Et, il n’a pas tort. Que ne faut-il pas donc pour apporter une touche singulière à l’apparence de ses dames ! En effet, exclusivement féminine, la collection « Futur antérieur » est un style vestimentaire fait pour garnir les garde-robes des Kinoises mais aussi de toutes celles qui trouveront à leur goût ses tenues pour le moins que l’on puisse dire originales. Et, au vu des objectifs des téléphones braqués sur elles, il y a eu sûrement preneur au nombre des admirateurs. Car, bien des hommes faisaient partie du lot.