Conseil congolais des chargeurs: l'appropriation des textes en vigueur s'impose

  La rencontre a permis au directeur général du CCC de présenter sa structure avant de faire un rappel des textes fondamentaux qui régissent son fonctionnement afin de permettre aux acteurs intervenant dans le secteur des transports et de la logistique de s’approprier le cadre juridique. Il a aussi présenté le contour fonctionnel opérationnel sur les missions fondamentales du Conseil, le but étant d’accompagner les chargeurs, importateurs, exportateurs et transitaires à s’approprier les textes et règlements en vigueur.

« Le Conseil congolais des chargeurs est une structure aujourd’hui au service de la diversification de notre économie et, partant, de la compétitivité de la chaîne multimodale de notre pays. Les secteurs de transport et de logistique sont des éléments clés pour la performance des autres secteurs de l’économie. C'est pourquoi, l’amélioration de l’indice de performance logistique de notre pays, qui est en deçà de la moyenne, passe par la maîtrise, la vulgarisation et l’appropriation du cadre juridique régissant l’organisation et l’encadrement du trafic multimodal au Congo », a indiqué le Dr Dominique Candide Fabrice Koumou Boulas. 

Parlant de sa structure, il a souligné que, le CCC a été créé par ordonnance n°008-2000 du 23 février 2000. C’est un établissement public à caractère industriel et commercial qui ambitionne de devenir un incubateur de transport et de logistique au Congo. Ce Conseil, a-t-il ajouté, s’est donné pour missions, entre autres, de défendre les intérêts des chargeurs, leur apporter son assistance, contribuer à la compétitivité de la chaîne logistique multimodale et intermodale du Congo ; contribuer à la professionnalisation des acteurs et de l’amélioration du climat des affaires au Congo.  Le Conseil a également la mission de contribuer à la vulgarisation, la promotion et la valorisation des textes législatifs et règlementaires régissant l’encadrement du trafic multimodal du pays et l’amélioration de l’indice de performance logistique du pays. Car, a-t-il souligné, « 90% des produits consommés viennent de l’extérieur d’où l’intérêt pour nous, de sécuriser le trafic ».

Ainsi, pour concrétiser sa mission de professionnalisation des cadres du secteur, le CCC a créé en 2022 le Centre Trainmar, une école d'excellence pour la formation des acteurs de la chaîne logistique dans l’appropriation des métiers des transports et de la logistique au Congo.

Le travail du CCC axé sur dix textes de base

D'après le Dr Dominique Candide Fabrice Koumou Boulas, le Conseil s’appuie sur dix textes de base dont le décret n°20-13-497 du 26 septembre 2013 portant approbation de ses statuts, le décret n°98-39- du 29 janvier 1998 portant organisation et règlementation du trafic maritime en partance et à destination de la République du Congo. En effet, dans le cadre du suivi des cargaisons, il a rappelé l'importance du bordereau électronique de suivi des cargaisons, un document qui permet de suivre la traçabilité des marchandises du port d’embarquement au port de débarquement, soulignant qu’à l’importation comme à l’exportation, la déclaration en douane doit être accompagnée de ce bordereau. Cependant, l’inobservation de la présente réglementation est réprimandée par la loi n°027-85 du 19 juillet 1985. « Je vous encourage à vous approprier les textes législatifs et règlementaires qui encadrent le trafic, d’informer  le Conseil de vos difficultés  pour nous permettre de vous soutenir ou de faire recours au gouvernement afin de trouver les solutions à vos attentes, telle est l’une des principales missions du Conseil congolais des chargeurs et ce, pour l’amélioration des performances dans la chaîne de transport et de la logistique », a-t-il ajouté.

De leur côté, après avoir suivi avec beaucoup d’attention la présentation du CCC, les acteurs intervenant dans la chaîne de transport et de la logistique ont salué l’initiative du directeur général. « Nous avons répondu favorablement à l’invitation du Conseil congolais des chargeurs d’autant plus que nombreux sont des intervenants sur la chaîne de transport et de la logistique. Cette réunion nous a permis de prendre connaissance des textes qui régissent l’exercice et le fonctionnement du CCC. Nous sortons de là très informés parce que, parfois on ne réalise pas que certaines activités que nous opérons requièrent le respect des lois et règlements en vigueur. Le directeur général nous a bien spécifié les textes et les lois qui encadrent les activités multimodales. A chacun de nous de s'en approprier afin d’améliorer nos activités sur la chaîne », a indiqué le responsable  de Lama-transit, Ezer Seyossolo.

Cette rencontre a été honorée de la présence de plusieurs invités de marque dont, le   premier vice-maire, Louis Gabriel Missatou ainsi que des cadres du secteur de transport et de la Logistique. C’est ainsi que, dans un sentiment de responsabilité, le directeur général du Conseil congolais des chargeurs, le Doc Koumou Boulas a, au nom de tout son personnel salué leur présence.