Consommation: Denis Sassou N'Guesso veut tenir sa promesse d'une foire agricole

Samedi 29 Mars 2025 - 10:30

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Réunir les producteurs congolais lors d’une grande exposition-vente des vivres issus des bassins de tous les départements, ce projet pourrait voir le jour prochainement comme l’a annoncé le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dans l’interview qu’il a accordée à la presse à l’occasion de sa visite de travail (23-26 mars) dans le département de la Bouenza.  Décryptage. 

Faire des districts du Congo des pôles de production agricole

Pour le chef de l’Etat, ce challenge doit être soutenu par l’organisation d’une grande foire au cours de laquelle tous les départements viendront exposer leurs productions aux environs de Brazzaville. « J’ai lancé hier (24 mars, NDLR) le mot d’ordre de l’émulation interdépartementale. Je serai très heureux de vivre cet événement, tous les départements du Congo réunis dans une saine émulation. Il y aura de tout : manioc, safous, poulets, poissons, crocodiles, tortues, bœufs, moutons… », a indiqué le président de la République, satisfait que l’une de ses promesses de la campagne électorale lors de la présidentielle 2021 se réalise dans le département de la Bouenza.

« Je constate que la directive que nous avons donnée en 2021 est en train de prendre corps, j’ai dit toute ma fierté aux acteurs agricoles du département. Nous observons que la population est mobilisée, qu’elle adhère à cette directive. Nous constatons que le gouvernement a pris des mesures concrètes pour la mise en œuvre de cette directive. Il s’agissait de produire ce dont notre peuple a besoin pour qu’il ne continue pas de dépendre de l’étranger, surtout en ce qui concerne les produits agricoles. Je parlais durant toute la campagne électorale en 2021 de poulets importés "Ebembé ya Adoula", et ma satisfaction est sincère aujourd’hui lorsque je vois une grande offre de maïs, de l’aliment de bétail, de la volaille, de la production animale », a-t-il souligné.

Mobilisation de la jeunesse

Grâce à la mécanisation de l’agriculture, les jeunes ne travaillent plus à la pioche. « J’ai vu de nombreux jeunes dans les ZAP, je suis très content. Ainsi, je constate, dans la Bouenza, comme depuis toujours, une population travailleuse, active. Il y a des immensités des terres disponibles, même s’il reste quelques obstacles avec les propriétaires fonciers, ils seront levés », a poursuivi Denis Sassou N’Guesso.

Le président de la République a, par ailleurs, déploré le manque de communication autour du développement des zones agricoles protégées (ZAP) à travers le pays. Il a interpellé la presse nationale, surtout les chaînes publiques qui passent la plupart de leur temps à diffuser des reportages et autres émissions souvent sans impact majeur sur la population.

« Hier, à Mouindi et Loudima, en parlant avec les membres de la délégation venus de Brazzaville, certains me disaient que, depuis Brazzaville, on n’a pas connaissance de ce qui se passe dans le pays. Ils m’ont dit nous serions restés à Brazzaville, nous n’aurions jamais su qu’il y a une grande activité comme celle-ci dans l’arrière-pays. J’ai dit oui, certainement la communication n’est pas bien faite. Je vois chaque soir des éditions magazine à la télévision où chaque député, chaque sénateur, chaque conseiller, parce qu’il est allé distribuer quelques bricoles à la population ... », a critiqué le chef de l’Etat, invitant les journalistes à aller à l’intérieur du pays. « Si le président n’était pas venu ici, vous n’auriez pas pris l’initiative de venir couvrir ces activités pour les montrer. Donc, je renvoie un peu la balle dans votre camp », s'est-il adressé à la presse.

Le rapport entre l’offre et la demande

S’agissant des perspectives de cette production agricole qui s’annonce abondante dans la Bouenza, le président de la République a rassuré des dispositions prises pour la transformation et la conservation des produits. « Nous avons vu le début de la transformation à Loudima, les tubercules ne vont pas pourrir, ils vont être transformés en foufou et vendus à l’intérieur du pays et pourquoi pas à l’extérieur. Les autres produits seront transformés de la même manière. Donc, il n’y aura pas de pourriture, il n’y aura pas de gaspillage, au contraire, on assistera peut-être à une baisse du prix. Quand il y aura une grande production, les prix à la consommation baisseront, les produits seront conservés et vendus à l’intérieur du pays et pourquoi pas à l’extérieur », a-t-il conclu.

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

1-Denis Sassou N'Guesso face à la presse / DR 2- Une vue des agriculteurs / DR

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