Contentieux Étoile du Congo-Fécofoot : le TAS se prononcera d’ici au 1er juinLundi 4 Mai 2015 - 14:45 C’est à cette date que le Tribunal arbitral de sport (TAS) de Lausanne en Suisse fixera l’Étoile du Congo, la Fédération congolaise de football (Fecofoot) et le Club athlétique renaissance aiglon (Cara) sur leur sort à propos de la demi-finale controversée de l’édition 2014 de la Coupe du Congo. Le TAS vient d’écrire à Etoile du Congo et assurément aux autres parties impliquées dans l’affaire. La période où sera prononcé le verdict est la toile de fond du courrier. « Au nom de l’arbitre unique en charge de la procédure arbitrale (…) je vous informe que la Présidente de la chambre d’appel a prolongé le délai prévu à l’article R59 du Code de l’arbitrage en matière de sport jusqu’au 1er juin 2015 », souligne le document signé de la main de Pauline Pellaux, conseillère auprès du TAS. Par ailleurs, le Tribunal se tient à la disposition de toutes les parties concernées pour toute information complémentaire, peut-on lire dans ce courrier. L’audience du 16 avril Étoile du Congo, la Fécofoot et Cara étaient représentés lors de cette audience au siège même du TAS en Lausanne. Les juges du Tribunal ont ouvert grand leurs oreilles pour écouter toutes les parties suivant le principe du contradictoire. Selon le président à vie du club stellien, Dominique Dinga, la fédération a posé un certain nombre de préalables en se disant hors de cause. Cara, pour sa part, s’est défendu autant que faire se pouvait tout en prouvant qu’il n’y a pas de collision entre le club et la Fécofoot comme certains peuvent le croire. Cependant, l’avocat de l’Étoile du Congo, Me Ludovic Mossila Possa, n’avait pas obtenu le visa pour effectuer le déplacement de Lausanne. C’est finalement par vidéo conférence qu’il a fait sa plaidoirie pour contourner la difficulté. Le président à vie de l’Étoile qui était surplace a également défendu bec et ongle la cause de son équipe, preuve à l’appui. Les juges du TAS ont pris acte. Le verdict ne saurait tarder. Rappel des faits Étoile du Congo et Cara devraient en découdre en demi-finale de la Coupe du Congo l’année passée. Avant d’y arriver, les stelliens se sont inscrits en faux contre la qualification irrégulière, selon eux, du joueur Harris Brandts Tchilimbou par Cara. La commission de discipline de la Fécofoot s’est saisie du dossier. Ladite commission a sanctionné le joueur ainsi que le secrétaire général de Cara. Conformément au règlement de la Coupe du Congo, l’équipe de Cara a perdu le match par pénalité. Tout devrait alors se jouer le 5 août pour la demi-finale retour au stade Alphonse-Massamba-Débat. Une décision contestée par les Stelliens. Pour eux, la commission de discipline n’était pas allée au bout de l’application du règlement de la Coupe du Congo. « Toute équipe à l’origine d’une fraude avérée est disqualifiée de la compétition » selon l’article 61, s’écriaient-ils. La demi-finale retour n’était donc pas envisageable pour ces derniers si bien que le jour du match, Etoile du Congo ne s’est pas présentée. Cara l’a finalement emporté par forfait et donc qualifié en finale de la Coupe du Congo que l’équipe a du reste perdu (0-2) face à celle de Diables noirs, le 14 août 2014 à Sibiti dans le département de la Lékoumou. Après la finale, les Stelliens n’ont pas laissé tomber l’affaire. Ils ont saisi la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (CCAS) pour obtenir réparation. Or, pour la Fécofoot cette juridiction sportive nationale n’a pas compétence de juger un tel litige. Etoile du Congo a donc recouru au TAS en Suisse. À ce jour, les concernées croisent les doigts en attendant de connaitre leur sort.
Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : le président à vie de l’Étoile du Congo faisant lecture du courrier du TAS
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