Coopération sino-africaine : les dirigeants signent une déclaration en matière de santé

La première conférence des ministres de la Santé a permis aux ministres africains de la Santé et les fonctionnaires chinois de signer la déclaration de Pékin qui définit les priorités en matière de collaboration de santé. Ce document permettra de coordonner les nouveaux efforts à déployer afin de soutenir les progrès à long terme en santé en Afrique et ainsi préparer l’avenir de la coopération sino-africaine en matière de santé.

Selon la déclaration, rapporte l’Organisation de la presse africaine, la Chine et les pays africains déploieront de nouveaux efforts pour trouver des solutions de santé durables et à long terme. Il s’agit par exemple de multiplier les partenariats sur la recherche conjointe et de pallier l’insuffisance de travailleurs de santé. La feuille de route signée par les dirigeants permettra de résoudre les principales difficultés devant lesquelles les pays africains font face notamment par rapport au VIH, le paludisme, les bilharzioses, la santé de la reproduction, la vaccination et les maladies à prévention vaccinale.

En effet, cette toute première conférence des ministres de la Santé a été organisée dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) depuis sa création en 2000, dans le but de lutter ensemble contre les problèmes de santé les plus urgents en Afrique. La Chine et les pays africains ont examiné les moyens de tirer parti de ces progrès pour dégager de nouvelles ressources, des innovations et un esprit d’initiative en vue de réaliser des progrès dans le secteur de la santé en Afrique.

Un partenariat durable

Selon la ministre sénégalaise de la Santé, Awa Marie Coll Seck, la Chine et les pays africains bénéficient d’un partenariat solide et efficace pour la santé depuis plus de cinquante ans, lequel est fondé sur les expériences et la vision communes pour un avenir meilleur et plus sains pour tous les citoyens.  « La Déclaration de Pékin renforce les engagements de nos gouvernements qui consistent à élaborer et mettre en œuvre des stratégies relevant de l’initiative des pays afin de réaliser des progrès durables dans le secteur de la santé et d’améliorer la vie des habitants de tout le continent », a-t-elle soutenu.

Pour la ministre chinoise de la Santé et de la commission de planification familiale, Dr Li Bin, le partenariat entre la Chine et l’Afrique est enracinée dans l’humanitaire, tout en précisant que cet amour n’a pas de frontières. « Je crois que les équipes médicales chinoises vont s'efforcer d'apporter une plus grande contribution dans le futur », a-t-elle déclaré. Dans le même volet, la directrice générale de l’OMS, Dr Margaret Chan, a fait savoir que les dizaines d’années d’une collaboration entre la Chine et l’Afrique sont l’expression de l’amitié et de la bonne volonté qui caractérisent leur relation depuis longtemps. « La Chine est désormais une force importante dans le développement de l’Afrique et comprend une augmentation substantielle des engagements et des obligations. Cette relation offre un bon exemple de coopération Sud-Sud pour le développement qui se fonde sur le respect et les intérêts mutuels », a-t-elle soutenu.

Pour rappel, l’an 2013 marque le cinquantième anniversaire de l’assistance médicale chinoise envoyée en Afrique, dont la première  équipe est arrivée en Algérie, en 1963. À ce jour, des milliers de membres du personnel médical chinois assurent des services dans quarante-trois pays africains. Les institutions universitaires er des entreprises privées ont appuyé les efforts de la Chine, notamment par sa collaboration avec des partenaires africains et des organisations internationales pour construire des hôpitaux et des centres de prévention du paludisme, former du personnel médical et accroître l’accès aux traitement antipaludiques, etc. La Chine et les pays africains ont établi une collaboration étroite avec les principaux acteurs en santé mondiale, à savoir les organisations multilatérales, les ONG internationales et les organisations de la société civile.