COP 21. Harry Roselmack : « Nos produits sont élaborés à base d’ingrédients et de matières naturelles »

Mardi 24 Novembre 2015 - 16:15

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De star de la télévision à chef d’entreprise, il n’y a qu’un pas franchi par Harry Roselmack. Ce dernier a lancé sa marque de cosmétiques « Neoclaim » dont les produits sont destinés aux peaux noires et mates.

Les Dépêches de Brazzaville : Vous avez lancé votre marque de cosmétiques Neoclaim. Quelle idée souhaitez-vous véhiculer et comment passe-t-on de star de la télévision à chef d’entreprise ?

Harry Roselmack : Le goût de la création, la volonté de faire ont toujours été présents chez moi. Un goût de la liberté ou au moins de l’indépendance, également. L’aventure de l’entreprise me correspond bien. Il fallait trouver le projet qui fasse sens économiquement et philosophiquement. L’aventure Neoclaim répond à ces deux critères. Sur le plan économique, le marché mondial de la cosmétique est gigantesque et en croissance, notamment dans les zones économiques dites émergentes : Afrique, Asie, Amérique du sud. Sur un plan plus franco-français l’idée, née avec Thibaut Perrin-Faivre, un grand spécialiste de la cosmétique, de créer une marque premium pour les peaux noires et mates, m’a séduit. Nous vivons en France dans l’illusion que nous sommes tous identiques. L’idée d’être unis tout en assumant nos différences est difficile. La République Française est fondée sur le principe de l’assimilation. Cela signifie que pour que je t’accepte, tu devras tout faire pour me ressembler, y compris en utilisant des produits de consommation qui ne règlent pas tes problématiques spécifiques ! Tordre le coup à cette idée, et le faire par un biais non politique au possible, m’a plu. Le nouveau discours que porte cette marque est donc celui-ci : nous ne sommes pas tous les mêmes et cela rend le vivre-ensemble tellement plus enrichissant.

LDB. Comment votre marque se positionne-t-elle face à la concurrence sur le plan de la qualité et du prix ?

HR : L’essence de la marque est d’apporter un nouveau discours dans les cosmétiques, en montrant que depuis 100 ans, la cosmétique traite les peaux fines ce qui exclut 80% des peaux pigmentées qui sont aussi plus denses et demandent des réponses adaptées. Neo signifie nouveau et Claim discours. Sa philosophie n’est ni exclusive, ni communautaire. Il s’agit d’apporter à chacun des produits qui respectent la nature des peaux pigmentées quelles soient métissées, maghrébines, sud-est asiatique (Malaisie, Indonésie) et noires.

Le prix n'est pas élitiste. Nous sommes sur un positionnement semi-sélectif avec des packagings exclusifs, dessinés par Kossi Aguessy, une référence du design brésilo-togolais. Mais nous restons accessibles tant du point de vue de la distribution (Niwel Beauty Stores, Monop’ Beauty, Pharmacies, sites internet pharmaceutiques et plus généralistes sur la beauté) que sur les prix appliqués.

LDB. Vos cosmétiques sont fabriqués à base d’ingrédients naturels, provenant soit d’un végétal soit d’un minéral. Pourquoi ce choix ? Peut-on dire que ce sont des produits « bio » ?

HR : Nos produits sont élaborés à base d’ingrédients et de matières naturelles végétales ou minérales tels l’huile de coton pour restaurer la barrière de la peau, l’extrait de framboise anti-oxydante, l’eau florale de rose purifiante ou encore un concentré de jeunes pousses de cresson et de soja pour réduire visiblement la pigmentation des tâches brunes. Toutefois, ces ingrédients sont potentialisés par la technologie afin d’obtenir des résultats plus poussés et une conservation plus longue.

LDB. En Afrique, vos produits ne sont disponibles physiquement qu’au Gabon. Comptez-vous les commercialiser dans d’autres pays du continent ?

HR : En effet jusqu’à ce jour les produits NEOCLAIM étaient disponibles uniquement au Gabon. Nous sommes actuellement en train de nous étendre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Nigeria. Le marché africain est très important pour nous, toujours dans l’idée d’apporter à chacun des produits qui respectent la nature de sa peau et répondent à ses besoins. Cependant, nous souhaitons prendre le temps d’installer qualitativement la marque dans des points de vente adaptés où nous pourrons offrir le meilleur service à nos clients.

LDB. Vous travaillez dans le secteur de la télévision depuis plusieurs années. Comment avez-vous capitalisé cette expérience pour optimiser la gestion de votre nouvelle marque ?

HR : Contrairement aux apparences, je ne fais pas un travail spécifique sur mon image. Etre soi-même est la meilleure des stratégies de communication. Nous souhaitons faire découvrir et faire adopter la marque en portant la réalité scientifique qui en a justifié la création et qui en démontre la pertinence. C’est notre meilleur atout dans cette phase de conquête du marché. Peut-être un jour, je l’espère car cela signifiera que nous avons gagné notre pari, nous ferons appel à des égéries féminines et masculines pour porter notre communication !

LDB. Après le monde des cosmétiques, comptez-vous entreprendre dans d’autres secteurs ? Quelles sont vos perspectives ?

HR : je suis un homme de projets. J’en ai donc plusieurs autres dans d’autres secteurs, notamment les nouvelles technologies de l’information et de la communication. J’en profite donc pour lancer un appel auprès de certains de vos lecteurs qui seraient susceptibles de pouvoir participer au financement de tels projets. Je suis en phase de levée de fonds et je serai ravi que le continent africain soit représenté dans notre tour de table. C’est le moment !

 

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

Harry Roselmack

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