Corne de l’Afrique : 8 milliards de dollars destinés au développement de la région

Mardi 28 Octobre 2014 - 15:00

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Une délégation internationale conduite par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et composée notamment,  du président de la Banque mondiale, des représentants de la Commission de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), se trouve depuis le 27 octobre dans la Corne de l’Afrique. Dans sa gibécière 8 milliards de dollars consacrés au développement de la région.

Selon un communiqué, huit pays de la Corne de l’Afrique bénéficieront de cette aide. Il s'agit de Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda.

Pendant son séjour, cette délégation internationale rencontrera les Chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des ministres et des représentants de la société civile de chaque pays, pour discuter des défis et de l’avenir de la coopération dans la région. Une occasion de promouvoir la stabilité et le développement de la Corne de l’Afrique.

« Ce nouveau financement représente une opportunité majeure pour les habitants de la Corne de l’Afrique de faire en sorte qu’ils aient accès à une eau propre, à une alimentation à haute valeur nutritionnelle, à des soins de santé, à l’éducation et à des emplois », a souligné Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale. Il a ajouté que «la Corne de l’Afrique tient là une occasion unique de se libérer des cycles de sècheresses, de l’insécurité alimentaire, du manque d’eau et des conflits, en renforçant la sécurité, en distribuant les dividendes de la paix, tout particulièrement au bénéfice des jeunes femmes et hommes, et en favorisant la coopération transfrontalière »

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, a pour sa part  souligné que « les pays de la Corne de l’Afrique enregistrent des progrès considérables, qui restent cependant méconnus, sur le plan économique et politique ». Et de souligner : « Il s’agit donc d’un moment propice pour soutenir leurs efforts, mettre fin aux cycles des conflits et à la pauvreté, et passer ainsi d’une situation de fragilité à un développement durable. Les Nations Unies s’associent aujourd’hui aux autres dirigeants d’organisations internationales et régionales pour mettre en place une approche conjointe et cohérente au service de la paix, de la sécurité et du développement dans la Corne de l’Afrique »

Dans les fonds annoncés, la Banque mondiale contribue à hauteur de de 1,8 milliard de dollars en faveur des échanges transfrontaliers dans le cadre de l’initiative pour la Corne de l’Afrique, visant à stimuler la croissance économique, créer des opportunités, relancer les affaires et réduire la pauvreté. Quant à l’Union européenne, elle s’est engagée  à fournir 3,7 milliards de dollars d’ici 2020, dont 10% seront consacrés au développement des activités transfrontalières dans la région. La BAD a garanti 1,8 milliards au cours des trois prochaines années. De son côté la Banque islamique de développement compte fournir près d’un milliard de dollars en faveur de Djibouti, de la Somalie, du Soudan et de l’Ouganda, ses pays membres dans la Corne de l’Afrique.

L’annonce de ce fonds de financement a été bien accueillie par les dirigeants des pays concernés d’autant plus que ces Etats sont victimes de la corruption, de la piraterie maritime, du trafic d’armes et de drogue. Le terrorisme et les mouvements de fonds qui en découlent constituent aussi une menace pour la Corne de l’Afrique. Le trafic d’êtres humains est aussi un problème croissant. « Il convient toutefois de  saluer les efforts conjoints qui ont déjà été entrepris pour combattre ces problèmes à la source », souligne le communiqué.

Pour le commissaire européen chargé du Développement, Andris Piebalgs, l’aide européenne, « soutiendra les populations de la Grande Corne de l’Afrique sur la voie de la paix, de la stabilité, de la résilience et de la croissance dont elles ont tant besoin. »  Aussi, « L’UE se tient prête à approfondir encore son partenariat de longue date avec la Corne de l’Afrique, en aidant la région à mettre en place des structures politiques robustes et comptables de leur action, en renforçant la coopération commerciale et économique, en finançant des activités de maintien de la paix et en fournissant une aide humanitaire et une coopération au développement », a-t-il poursuivi.

Outre, le secrétaire général de l’ONU, plusieurs dirigeants d’institutions internationales participent à cette mission. Il s’agit entre autres du directeur général adjoint de la direction générale du développement et de la coopération de la Commission européenne, Marcus Cornaro ; du représentant spécial de l’Union européenne pour la Corne de l’Afrique, Alexander Rondos ; du président du groupe de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim; du président de la Banque islamique de développement, Ahmad Mohamed Ali al-Madani; et du vice-président de la Commission de l’Union africaine, Erastus Mwencha.

 

 

 

Nestor N'Gampoula