Corruption : l’Onudc disposé à aider le Congo à combattre le fléauLundi 25 Juillet 2022 - 18:14 L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) a lancé le 25 juillet à Brazzaville, avec l’appui du ministère en charge du Contrôle d’Etat et de la lutte contre les antivaleurs dans l'administration publique, une mission d’évaluation des besoins en matière de lutte contre la corruption et les crimes économiques au Congo. Celle-ci permettra au pays de durcir ses mécanismes de répression en vue de contenir la corruption et l’enrichissement illicite. L’évaluation a été faite en présence des responsables des organismes nationaux de lutte contre les antivaleurs, des partenaires techniques et financiers ainsi que ceux des agences du système des Nations unies au Congo. Elle permet aux experts de l’agence onusienne de discuter avec les principaux organismes et acteurs congolais de lutte contre les antivaleurs à différents niveaux, pour qu’ils leur donnent de plus amples informations sur la nature de la corruption au Congo. Sur la base des informations recueillies, l’Onudc devrait préparer une assistance technique proportionnelle au degré du phénomène afin de le juguler. « Le ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs dans l'administration publique a sollicité notre expertise pour renforcer la lutte contre la drogue et les crimes économiques. Au cours de cette évaluation, plusieurs acteurs impliqués dans la lutte contre la corruption seront consultés. A la fin, l’Onudc déterminera le type d’assistance technique à fournir au gouvernement congolais pour combattre ce fléau », a expliqué le chef de la délégation de l’Onudc, Kodjo Attisso. L’objectif de cette assistance technique, a-t-il précisé, est d’accompagner le Congo à élaborer son plan national de lutte contre la corruption et les crimes économiques. Sur la base de cette assistance technique, un plan d’action sera conçu et mis en œuvre afin de bien mener la répression. Ouvrant les travaux, le ministre du Contrôle d'Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs dans l'administration publique, Jean Rosaire Ibara, a fait savoir que le lancement de ladite évaluation vient à point nommé soutenir les efforts déjà amorcés par le gouvernement. Pour mener à bien le combat, a-t-il révélé, son département a élaboré sept stratégies jugées efficientes. Il s’agit, entre autres, d’imprégner l’administration publique de la culture du risque en mettant en place des dispositifs de maîtrise de risque. Question, selon le ministre du Contrôle d’Etat, de crédibiliser la signature du Congo à l’étranger, mais aussi de garantir la confiance des partenaires techniques et renforcer l’adhésion des citoyens dans la gestion des affaires publiques. « Il est aussi question pour le ministère de doter l’administration congolaise d’une carte de référence d’exercice de contrôle administratif par l’élaboration des dispositifs de contrôle interne. De même, il va falloir impulser l’interconnexion des systèmes d’information de tous les ministères, afin de renverser le processus de dématérialisation des procédures administratives, en tant que levier de l’amélioration de la qualité du service public, avant d’élaborer une stratégie de lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique », a indiqué le ministre du Contrôle d’Etat, Jean Rosaire Ibara. La mission d’évaluation des besoins en matière de lutte contre la corruption, les crimes économiques au Congo, sera clôturée le 27 juillet prochain. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Les délégations du ministère d'Etat et les experts de l'ONUDC posant ensemble/Photo Notification:Non |