Crédit à l’investissement : 2 milliards de dollars US chaque année pour l’agro-business africainMardi 29 Juillet 2014 - 18:44 Il s’agit d’une projection annuelle minimaliste étalée sur une période de quatre ans, soit d’ici 2018, de la Société financière internationale (IFC/SFI), une agence de la Banque mondiale (BM) spécialisée dans les crédits à long terme et de participation ainsi que l’assistance technique. Pour SFI, l’agrobusiness permet à l’Afrique d’augmenter sa capacité à relever certains défis dont celui de la sécurité alimentaire. Il existe en fait le plus gros potentiel qui peut être efficacement mis à contribution au bénéfice de l'ensemble du continent. En chiffres, les experts de la SFI présentent le secteur comme une industrie d’avenir avec une valeur croissante estimée à environ 1000 milliards de dollars US rien qu’en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Mieux, dans les années à venir, l’agriculture africaine devrait représenter jusqu’à la moitié du PIB du continent, et elle emploiera 60% de la population active de la région. Pour rappel, l’agro-business est l’ensemble des activités économiques liées à la filière agricole dans les secteurs industriels, commerciaux et financiers. En RDC, l’on a appris récemment l’octroi de 18 millions de dollars US à un producteur de maïs associé à un minotier. Ce sont le groupe Terra et l’African Milling Company Congo (AMCC) qui ont bénéficié de ce financement de la SFI. Selon les précisions fournies par l’Agence Ecofin, Terra dispose d’une concession d’exploitation agricole de 10 000 hectares de maïs. La société a décidé de la mettre à contribution en s’associant au minotier AMCC. Dans un communiqué, SFI a précisé l’objectif recherché par le prêt qui est de développer l’exploitation agricole et la minoterie. À cet effet, les résultats attendus sont le passage de l’exploitation du maïs de 1 500 à 5 000 hectares d’ici trois ans. Quant à la farine de manioc, le cap est fixé vers les 100 000 tonnes. L’on attend également trois cents emplois supplémentaires et un meilleur positionnement de ces deux sociétés sur le marché de la farine de maïs en RDC. Laurent Essolomwa |