Crise au Burundi : le Conseil de sécurité se dit prêt à répondre aux actes de violence

Lundi 18 Mai 2015 - 14:33

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Alors que les manifestations contre le 3e mandat de l’actuel président ont repris après l’échec du coup d’Etat du 13 mai, le Conseil de sécurité a annoncé son intention de « répondre aux actes de violence qui menacent la paix et la sécurité au Burundi ».

Dans un communiqué, le Conseil a appelé les parties à faire preuve de retenue, à ne pas recourir à la violence et à s’abstenir de représailles afin de résoudre la crise actuelle de manière pacifique, dans l’intérêt de la nation. Il s’est dit vivement préoccupé par les « tensions et troubles actuels » dans ce pays et a souligné le besoin urgent d’une réconciliation entre tous les Burundais pour résoudre la crise de façon « pacifique ».

Depuis un mois, le Burundi est plongé dans une crise politique, née de la candidature contestée du président Pierre Nkurunziza à un 3e mandat. L’opposition burundaise, estimant qu’une troisième candidature du président sortant est anticonstitutionnelle, a appelé à manifester de manière discontinue contre le régime, provoquant une vague de violence et de répression de la part des autorités contre les manifestants. La situation s’est davantage compliquée suite à la tentative de coup d’Etat du Général Godefroid Niyombaré, un ancien compagnon d’armes de l’actuel président burundais.

Les 15 membres du Conseil ont condamné les troubles violents au Burundi et ont appelé les autorités à gérer la crise dans le respect des libertés fondamentales et du droit à bénéficier d’un procès équitable. Ils ont plaidé en faveur d’un retour rapide de l’état de droit dans le pays et du rétablissement du dialogue entre tous les Burundais afin de créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections « crédibles ».

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a joint sa voix à celle du Conseil de sécurité et appelé les acteurs politiques burundais à privilégier le dialogue pour une sortie de crise. Dans un communiqué la secrétaire générale  Michaelle Jean, a exprimé sa profonde préoccupation face aux conséquences de la récente tentative de coup d’Etat. « J’appelle toutes les parties à privilégier le dialogue dans la recherche d’une solution constructive qui préserve la paix et la sécurité, a-t-elle insisté. Après les événements douloureux qui ont marqué l’histoire du Burundi et ont été surmontés grâce à l’Accord d’Arusha, il est important que toutes les parties respectent l’esprit et la lettre de ce texte consensuel, fondamental pour la consolidation de la démocratie, de l’état de droit et du développement au Burundi ».

Rappelant la nécessité du respect des droits de l’homme et des libertés tel que prévu dans les textes internationaux pertinents, la secrétaire générale de l’OIF a souligné l’importance de toutes les garanties du droit à la défense des personnes interpellées depuis le début de cette crise. Michaëlle Jean a en outre, réitéré son engagement à s’associer au plus haut niveau à la médiation menée par la communauté internationale, à savoir les Nations unies et l’Union africaine, qui visent la recherche d’une solution durable à la crise qui prévaut au Burundi.

 

 

Nestor N'Gampoula

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